![Des anciens détenus des prisons du "polisario" livrent des témoignages poignants sur les conditions inhumaines de leur détention 1 480026666 1295763448304518 8853050283006079810 n](https://fr.aldar.ma/wp-content/uploads/2025/02/480026666_1295763448304518_8853050283006079810_n-780x470.jpg)
Les anciens prisonniers ont révélé, lors d’une rencontre organisée par l’Union socialiste des forces populaires (USFP) en coordination avec la Coalition sahraouie pour la défense des victimes de la prison Rachid à Tindouf, les graves violations et les pratiques abjectes contraires à toutes les conventions internationales qu’ils ont endurées dans ces geôles de la honte.
Ils ont souligné que ces violations n’étaient pas des cas isolés, mais faisaient partie d’un acte criminel organisé, clairement parrainé par l’Algérie, avec des effets sociaux et psychologiques qui hantent les victimes et leurs familles, notant que ces faits « transpercent notre mémoire collective et font saigner le cœur des familles des kidnappés et de ceux dont le sort reste inconnu », parmi les victimes de la terrible prison Rachid.
Le chef de la Coalition sahraouie pour la défense des victimes de la prison de Rachid à Tindouf, Ahmed Mohamed Lkher, qui a passé 14 ans dans les prisons du « polisario », dont 10 ans en isolement, a déclaré avoir été soumis aux formes de torture les plus affreuses, dévoilant les différentes pratiques, dont la torture, les exécutions collectives, l’incinération des cadavres, l’arrachage des dents et les brûlures.
L’ancien prisonnier, qui fut l’un des dirigeants fondateurs du front séparatiste « polisario », avant de revenir à la raison, a brossé un sombre tableau de Tindouf, racontant un incident au cours duquel un homme a été tué devant ses enfants et sa femme, avant que cette dernière ne soit séparée de ses enfants et exécutée de sang-froid, une scène qui a donné au public un aperçu des atrocités commises à Tindouf et ses centres de détention.
A son tour, Abdellah El Yamani, une autre victime originaire de Casablanca, a livré le récit poignant de son enlèvement, entre Agadir et Tata, par les éléments du « polisario » qui l’ont placé dans la prison Rachid où il a passé pas moins de 24 ans.
Revenant, avec une profonde amertume, sur les conditions inhumaines de son incarcération, M. El Yamani a indiqué que le premier courrier qui lui est parvenu, 16 ans après son incarcération, a été celui annonçant le décès de ses parents. L’ancien détenu a déclaré qu’il tient le régime algérien pour premier responsable des graves violations des droits de l’Homme dont il a été victime.
Au début de cette rencontre, le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, a affirmé que le parti restera en tête des forces vives engagées en faveur des questions des droits de l’Homme, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un dossier d’envergure comme celui des exactions commises dans les prisons des milices du « polisario », notant que l’entité séparatiste « sert de bras exécutif aux agendas et illusions d’une certaine caste qui s’emploie à écraser la volonté du peuple algérien frère ».
Cette rencontre, qui intervient dans le contexte des acquis réalisés sur le dossier de l’intégrité territoriale, vise à dévoiler les graves violations des droits de l’Homme perpétrées dans la prison Rachid, a précisé M. Lachgar.
C’est dans ces geôles, a-t-il signalé, que sont pratiquées des formes inédites de torture physique et psychologique, tel qu’attesté par une plusieurs documents et de multiples témoignages rendant compte de dépassements systématiques, et tel qu’établi par des rapports internationaux.
A l’occasion de cette rencontre, il a été procédé à l’organisation d’une exposition photographique sur les violations des droits de l’Homme dans les prisons de Tindouf et la projection du film « Oum Cheggag » qui revient sur une importante étape de l’histoire du Maroc et met en évidence les liens solides entre les populations des Provinces du Sud et la Mère patrie.