
ALDAR / Meryem Hafiani
Depuis des décennies, le régime algérien s’emploie à se présenter comme une voix retentissante dans la défense de la cause palestinienne, accumulant les discours de condamnation dans les forums internationaux et rivalisant de surenchère avec ses frères arabes lors de chaque sommet arabe ou islamique.
Pourtant, lorsque ce tapage verbal est pesé à l’aune des actes, il révèle un vide saisissant. Pas de transferts financiers réguliers, pas de projets humanitaires ou médicaux à Gaza, pas d’hôpitaux, pas de camions de médicaments, ni même un budget symbolique de soutien traduisant cette revendication historique d’appui.
Les aveux mêmes de responsables palestiniens confirment que l’Algérie est quasiment l’unique exception dans le monde arabe à n’avoir fourni aucun soutien matériel régulier, ni au Hamas ni à l’Autorité palestinienne.
Et tandis que le régime algérien interdit à son peuple de manifester en solidarité avec Gaza, il s’en prend aux pays qui prennent, eux, l’initiative de fournir une aide réelle sur le terrain. Le Maroc, par exemple, a envoyé des avions chargés de médicaments et de vivres via un pont aérien direct ; le Qatar et la Turquie ont financé des transferts mensuels et des projets de soutien pendant des années ; les Émirats arabes unis offrent une aide continue à Gaza et à la Palestine, tout comme l’Arabie saoudite. L’Algérie, elle, s’est contentée d’agiter les dossiers politiques et d’utiliser la cause palestinienne comme carte dans son conflit avec le Maroc, plutôt que comme un engagement de principe envers un peuple accablé par le blocus.
Plus grave encore, des rapports internationaux indiquent que plus de la moitié de l’aide destinée à Gaza est gaspillée ou détournée avant d’atteindre ses bénéficiaires. Malgré cela, le régime algérien n’hésite pas à exploiter cette réalité pour justifier son absence, et poursuivre son spectacle oratoire sur la scène des discours creux.
Celui qui aime la Palestine ne la brade pas dans les conférences et ne l’abandonne pas lorsqu’elle a besoin de médicaments et de nourriture : il tend la main par les actes, non par la voix — ce que l’Algérie n’a pas fait.