
Par : Ferhat Mehenni
« Gouverne et ne lâche jamais le pouvoir » — cette phrase chantée par l’artiste Aït Menguellet dans sa chanson Ay Agu, pour dénoncer la dictature du temps de Chadli Bendjedid, n’a jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui.
Voici qu’un des plus illustres représentants de cette ancienne dictature, Abdelaziz Belkhadem — ancien Premier ministre à deux reprises sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika — ose affirmer que l’époque du dictateur Houari Boumediene offrait davantage de libertés que celle d’aujourd’hui, sous la marionnette du général malade Saïd Chengriha, autrement dit Abdelmadjid Tebboune.
En réalité, jamais dans l’histoire de l’Algérie il n’y a eu autant de prisonniers politiques, ni de sentences aussi lourdes, y compris des condamnations à mort, comme c’est le cas aujourd’hui.
Boumediene est mort, et comme lui, mourront tous ces dictateurs qui ont piétiné la liberté et la vie des gens, en particulier celles des enfants de la Kabylie, éternelles victimes de la répression et de la discrimination.
Il est salutaire que de telles confessions viennent de l’intérieur même du système algérien, car elles révèlent la vérité que nous, Kabyles, dénonçons depuis des décennies :
nos libertés sont continuellement violées, et nous ne voyons d’autre issue que la séparation politique et territoriale d’avec cette Algérie coloniale et dictatoriale.
Liberté pour les centaines de prisonniers politiques !
Liberté pour le peuple kabyle !