Le Maroc est considéré comme un modèle à suivre pour faire face au stress hydrique, et ce grâce à un ensemble de plans mis en œuvre, a souligné, vendredi à Oujda, le membre de l’Académie du Royaume, Driss Dahak.
Intervenant en ouverture de la neuvième conférence scientifique, initiée par le Centre d’études et recherches humaines et sociales d’Oujda (CERHSO), M. Dahak a fait savoir que le Maroc, malgré le stress hydrique, a jusqu’à présent pu bien gérer cette substance vitale, et ce grâce à la politique des barrages lancée par Feu SM le Roi Hassan II, ainsi que la politique de gestion de l’eau et la poursuite de la construction des barrages que SM le Roi Mohammed VI veille personnellement au suivi des projets lancés dans ce sens.
« La sécurité hydrique passe nécessairement par la mise œuvre optimale et rigoureuse des politiques publiques relatives à la gestion de l’eau. D’où le Maroc peut devenir un modèle à suivre en la matière », a-t-il expliqué lors de cette conférence inaugurale, qui s’est déroulée en présence notamment du président du Conseil local des Oulémas d’Oujda, Mustapha Benhamza, les président et directeur du CERHSO, et d’autres personnalités.
A cet égard, M. Dahak a rappelé la stratégie nationale de l’eau (2009-2030) mise en œuvre par le Conseil supérieur de l’eau et du climat, ainsi que le Plan national de l’eau et les plans intégrés et locaux de gestion des eaux, soulignant que l’eau est bien encadrée en termes de structure et de programmes, outre la loi n° 36-15 du 10 août 2016 relative à l’eau, tout en mettant l’accent sur l’exécution de cette stratégie.
Et de poursuivre que le Maroc adopte actuellement une nouvelle approche pour faire face au stress hydrique, laquelle repose sur plusieurs concepts notamment l’utilisation de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées, en plus de la gouvernance dans l’utilisation de l’eau et l’amélioration du réseau de distribution.
« Si le Maroc parvient à atteindre 80% de préservation de la qualité de l’eau (actuellement il dépasse 40%) comme prévu, le Royaume se sera ainsi démarqué des autres pays, y compris les pays développés », a-t-il argué.
Dans la foulée, il a fait observer que le Maroc a créé depuis belle lurette une civilisation de l’eau, rappelant à cet égard l’initiative de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) d’inscrire, en novembre dernier, les Ksours de Figuig au Programme des systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM).
Par ailleurs, M. Dahak s’est penché sur la crise de l’eau au niveau mondial, notamment « l’injustice hydrique » et la mauvaise répartition de l’eau, notant que la meilleure solution pour éviter et les crises et conflits qui en résultent, est la reconnaissance de l’eau comme patrimoine commun au niveau mondial.
Au cours de cette rencontre, tenue à l’occasion du 20e anniversaire de la création du CERHSO, plusieurs axes seront abordés notamment la culture de la gestion de l’eau dans la société marocaine, les changements climatiques et leur impact sur les capacités en eau, ainsi que les répercussions stratégiques de la crise de l’eau.
ALdar: LA MAP