
ALDAR/ Meryem Hafiani
La Chine se prépare à poursuivre sa coopération avec le Maroc pour le développement du réseau ferroviaire, s’appuyant sur son expérience, la plus vaste au monde, dans le domaine des trains à grande vitesse. En effet, la Chine ne se contente pas d’exploiter les trains les plus rapides de la planète, mais elle dispose également d’un réseau de plus de 48 000 kilomètres, soit environ 70 % de l’ensemble des lignes à grande vitesse existant sur Terre.
D’ici la fin de l’année 2024, les données officielles indiquent que ce réseau chinois reliera 97 % des villes de plus de 500 000 habitants, faisant ainsi de l’infrastructure de transport un levier essentiel de croissance économique et de développement régional équilibré. Ce progrès spectaculaire ne concerne pas uniquement les infrastructures, mais également la technologie de pointe, incarnée par les trains CR450, qui ont atteint une vitesse expérimentale de 450 km/h et une vitesse commerciale de 400 km/h — les plus élevées au monde.
Les chiffres liés à l’utilisation de ce réseau sont tout aussi impressionnants : la Chine assure environ 10 000 trajets en train à grande vitesse par jour, transportant jusqu’à 16 millions de passagers quotidiennement. Depuis le lancement de ce système moderne, plus de 22,9 milliards de voyageurs ont été transportés, illustrant l’importance cruciale de ce mode de transport dans la vie quotidienne et institutionnelle.
Dans ce contexte, le Royaume du Maroc se positionne comme un partenaire stratégique de la Chine sur le continent africain, notamment grâce à son réseau ferroviaire le plus avancé en Afrique, avec en tête le train Al Boraq, premier train à grande vitesse du continent. Aujourd’hui, Rabat ambitionne, à travers ses partenariats technologiques et d’investissement avec Pékin, d’étendre ce réseau et de renforcer son rôle de carrefour reliant l’Afrique du Nord à l’Europe, tout en s’ouvrant vers les profondeurs du continent africain.
Cette coopération ferroviaire entre Rabat et Pékin constitue non seulement un modèle d’intégration Sud-Sud, mais elle ouvre également des perspectives prometteuses pour d’autres pays du continent. Elle renforce, par ailleurs, la position du Maroc en tant que plateforme logistique et d’investissement panafricaine aux dimensions mondiales.