
ALDAR/ Sara Loukili
Dans une scène illustrant la détermination de l’Algérie à exploiter toutes les tribunes possibles pour servir son agenda hostile à l’intégrité territoriale du Maroc, la capitale ghanéenne, Accra, a été le théâtre d’un épisode controversé lors de la séance inaugurale du sommet des partis politiques africains. Abdelkader Taleb Omar, l’une des figures de proue du Front Polisario, est apparu au sein de la délégation algérienne participante. La scène ressemblait à une tentative soigneusement préparée pour conférer un caractère officiel à la présence du représentant de l’entité séparatiste, mais les détails précis ont rapidement mis en lumière la fragilité de cette manœuvre. Taleb Omar était assis derrière une pancarte simple, en noir et blanc, dépourvue de toute couleur ou drapeau officiel, à l’inverse des autres délégations qui arboraient des pancartes colorées ornées du drapeau de leur pays. Cette différence dans la forme et le design n’était pas fortuite : elle témoignait de l’absence de toute reconnaissance officielle d’une identité politique ou diplomatique indépendante pour le Polisario, rendant cette apparition plus proche d’une tentative d’infiltration protocolaire que d’une représentation légitime.
Et bien que les organisateurs algériens aient tenté de faire passer cette participation dans une atmosphère ordinaire, l’image a capté ce que l’Algérie aurait préféré cacher : une entité incapable de s’imposer de manière autonome dans un forum continental, dépendant entièrement du parapluie algérien pour rester sous les projecteurs. Cet épisode intervient alors que les signes d’un recul du soutien africain au Polisario se multiplient et que de plus en plus de capitales africaines expriment la nécessité de dépasser les conflits artificiels pour se concentrer sur les enjeux de développement et de coopération. Dans ce contexte, de telles manœuvres apparaissent comme de simples tentatives de combler un vide diplomatique qui ne cesse de s’élargir.