Des documents français révèlent les manœuvres sournoises du régime algérien contre le Maroc : l’Algérie proposa un partenariat militaire à l’Espagne à Tindouf contre le Royaume du Maroc
Des documents français révèlent les manœuvres sournoises du régime algérien contre le Maroc : l’Algérie proposa un partenariat militaire à l’Espagne à Tindouf contre le Royaume du Maroc

Par : Iman Alaoui / ALDAR
Dans un épisode historique surprenant, mis en lumière par un document officiel français, il apparaît que le jeune régime algérien, à peine deux mois après avoir proclamé son indépendance le 5 juillet 1962, prit une initiative en totale contradiction avec le discours de libération et d’unité maghrébine qu’il affichait publiquement.
En effet, le 16 septembre de la même année, une unité de ce qui était alors appelé « Armée de libération nationale algérienne » se dirigea vers une base militaire espagnole située dans la région de Tindouf, laquelle n’était pas encore sous souveraineté algérienne, mais toujours dans la zone d’influence française.
La surprise, selon ce que révèle le document, réside dans le fait que cette force ne s’y rendit pas pour exiger le départ de Madrid ni pour soutenir les efforts de libération, mais pour proposer aux Espagnols la mise en place d’une coopération militaire directe, comprenant l’échange de messages secrets et l’organisation de patrouilles conjointes sur le terrain. Selon les historiens, cette démarche met en évidence un début précoce de convergence d’intérêts entre l’Algérie et l’Espagne, au détriment du Maroc, à un moment où ce dernier menait un combat diplomatique et militaire pour libérer ses provinces du Sud de l’occupation espagnole.
Plus grave encore, ce mouvement précéda la guerre des Sables de 1963, ainsi que l’arrivée au pouvoir de Houari Boumédiène, ce qui signifie que l’orientation expansionniste de l’Algérie constituait un choix stratégique dès les premiers jours de l’État. Il convient aussi de rappeler que Tindouf et le Sahara oriental ne faisaient pas partie de l’Algérie à cette époque, mais furent remis ultérieurement par la France dans le cadre d’arrangements politiques dont la légitimité suscita de vifs débats.
L’histoire ne laisse ici aucune place à l’interprétation : au moment où la solidarité maghrébine contre les puissances coloniales aurait dû primer, l’Algérie naissante choisit d’ouvrir des canaux secrets avec Madrid. Les analystes y voient une manœuvre visant à saper les revendications historiques du Maroc et à anticiper toute initiative de ce dernier pour récupérer ses territoires occupés.
Ce document, qui s’ajoute à un long dossier de données archivées et vérifiées, relance une question fondamentale : comment un régime né sur les ruines du colonialisme a-t-il pu s’engager dans des alliances avec des puissances coloniales contre un pays voisin et frère ? La réponse, selon plusieurs observateurs, réside dans le fait que la politique algérienne à l’égard du Maroc n’a jamais été fondée sur l’esprit de fraternité ou de bon voisinage, mais sur des calculs géopolitiques étroits, au prix d’un antagonisme durable et de tensions chroniques dans la région.