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Dans un tournant stratégique qui reflète la confiance des investisseurs internationaux dans le climat des affaires au Maroc, le groupe chinois BTR, leader dans la fabrication de composants de batteries, a annoncé un projet d’investissement majeur dans le nord du Royaume, à travers lequel il prévoit de générer un chiffre d’affaires annuel dépassant un milliard de dollars.
Cet investissement, d’une valeur totale de 750 millions de dollars, consiste en la construction de deux grandes unités industrielles dans la ville de “Mohammed VI – Tanger Tech”, s’étendant sur une superficie estimée à 486 000 mètres carrés. Ce projet illustre clairement l’ambition chinoise de faire du Maroc une plateforme industrielle stratégique dans les chaînes d’approvisionnement de la technologie des véhicules électriques.
Selon Yang, l’un des hauts responsables du groupe, le projet vise à produire les composants essentiels des batteries — cathodes et anodes — avec une capacité annuelle de 110 000 tonnes, soit de quoi équiper environ un demi-million de véhicules électriques chaque année. Le démarrage de la production est prévu pour le deuxième trimestre de l’année prochaine, ce qui propulsera le Maroc sur le devant de la scène mondiale de l’industrie du futur.
Ce positionnement stratégique renforce la place du Maroc sur la carte mondiale de l’industrie automobile durable, notamment à l’heure où la demande pour des moyens de transport respectueux de l’environnement ne cesse de croître. La transition énergétique n’est plus un choix, mais une nécessité dictée par les mutations climatiques et les engagements internationaux en matière de neutralité carbone.
L’importance de ce projet réside dans le fait qu’il ne se limite pas à la production, mais s’inscrit dans une vision plus large de construction d’un écosystème industriel intégré, couvrant toutes les étapes de la chaîne de valeur — des matières premières à la fabrication, jusqu’à l’exportation. Yang a d’ailleurs souligné qu’il s’agit d’une contribution au développement d’un “système industriel intégré”, capable de soutenir la compétitivité et la diversification économique du Royaume.
Il est à noter que ce projet est le fruit d’un accord d’investissement signé en mars de l’année dernière entre l’entreprise chinoise et le gouvernement marocain, pour une première phase d’un montant de 300 millions de dollars, marquant ainsi la première pierre d’un partenariat industriel prometteur entre Rabat et Pékin.
Alors que le monde s’oriente progressivement vers un abandon des énergies fossiles, le Maroc — à travers ce type de projets — confirme une fois de plus son statut de destination privilégiée pour les grands capitaux internationaux, et de porte stratégique vers les marchés européens et africains à la fois.