
ALDAR/ Iman El Aloui
Il ne se passe que peu de temps sans qu’Arafat Najib, l’un des gardiens les plus en vue de la mosquée Al-Aqsa, ne se retrouve une nouvelle fois dans le viseur de l’occupation israélienne. Ce matin encore, la même scène s’est répétée : les forces d’occupation l’ont arrêté, dans un scénario devenu tristement familier pour tous ceux qui suivent de près la situation à Jérusalem.
Depuis plus de huit ans, Najib ne connaît plus la stabilité dans sa profession. Sa simple présence dans les cours de la mosquée Al-Aqsa, où il accomplit ses tâches quotidiennes de surveillance et de sécurité, suffit à faire de lui une cible permanente pour les arrestations et les ordres d’éloignement. Une politique qui s’apparente davantage à une punition continue qu’à une mesure légale.
Najib est connu pour son engagement et son dévouement envers sa mission au sein d’Al-Aqsa, mais cela n’a jamais pesé face à la machine répressive israélienne. D’une arrestation à l’autre, d’une expulsion à la suivante, sa carrière professionnelle est devenue une suite de confrontations forcées, uniquement parce qu’il a choisi d’être le gardien d’une des portes de Jérusalem.
Ce que subit Najib n’est pas un cas isolé, mais fait partie d’une série d’attaques systématiques visant tous ceux qui s’emploient à protéger Al-Aqsa et à préserver son identité islamique. La stratégie de l’occupation est claire : vider la mosquée de ses gardiens et employés, et restreindre toute personne constituant une ligne de défense face aux incursions répétées.
Malgré cette pression constante, Arafat Najib ne s’est jamais retiré. Il est resté ferme, refusant de quitter sa position symbolique au cœur de Jérusalem, porteur d’un message clair : défendre Al-Aqsa n’est pas un simple emploi, c’est un honneur que l’occupation ne peut ni accorder ni retirer.
Face à la persistance de ces violations, les voix s’élèvent, à Jérusalem comme à l’international, pour exiger la protection du personnel travaillant à Al-Aqsa et la fin de cette politique d’expulsion, qui viole les droits humains et cherche à altérer l’identité même du lieu.