A LA UNEACTUALITEPOLITIQUE

Scandale politique en Algérie : la fuite d’un sénateur vers l’Espagne, signe d’un régime à bout de souffle ?

Scandale politique en Algérie : la fuite d’un sénateur vers l’Espagne, signe d’un régime à bout de souffle ?

Par Sarah El Ouakili

Selon plusieurs sources médiatiques, le sénateur algérien Abdelkader Djedi aurait quitté le territoire national pour se réfugier en Espagne, où il aurait officiellement demandé l’asile politique. Une révélation qui a créé un véritable séisme à Alger, relançant le débat sur la crise profonde que traverse le pays et sur la survie même du système en place.

Ce départ inattendu n’est pas anodin. Pour de nombreux observateurs, il s’agit d’un signal d’alarme révélant l’ampleur du malaise politique et social qui mine l’Algérie. Le pays vit depuis plusieurs années une crise multidimensionnelle, combinant effondrement économique, tensions internes et désenchantement général face à un pouvoir incapable de se réformer.

D’un côté, la population subit une détérioration dramatique du pouvoir d’achat et une explosion du chômage, notamment chez les jeunes. De l’autre, le régime semble se fracturer de l’intérieur : fuites, rivalités au sommet, et désormais, des cas de défection parmi les figures mêmes du système.

Le choix de l’exil politique par un sénateur issu des rangs du pouvoir est perçu comme un symbole fort de la perte de confiance dans les institutions et d’une peur croissante face à l’avenir. Les voix dissidentes continuent d’être muselées, la presse indépendante étouffée, et l’opposition marginalisée, alimentant un climat de défiance généralisée.

Sur le plan interne, les revendications régionales, notamment en Kabylie, se font de plus en plus audibles. Certains acteurs locaux dénoncent une incapacité chronique de l’État central à garantir ni stabilité ni développement, allant jusqu’à qualifier Alger de « menace » pour la cohésion nationale. Des figures kabyles mettent en garde contre une implosion inévitable si la situation actuelle perdure, affirmant que « l’Algérie est devenue irréformable de l’intérieur » et que chaque composante du peuple pourrait être contrainte de « tracer sa propre voie ».

Ces déclarations, bien qu’alarmistes, traduisent un sentiment d’épuisement collectif et une désintégration progressive du contrat social. L’État algérien, longtemps présenté comme un modèle de résistance et de stabilité, apparaît aujourd’hui fragilisé, fissuré et déconnecté de sa société.

L’affaire Djedi ne serait alors qu’un symptôme parmi d’autres d’un système à l’agonie.
La question qui se pose désormais est claire : le recours à l’exil deviendra-t-il le dernier refuge des élites algériennes face à un avenir incertain ?

L’Algérie semble arrivée à un tournant historique. Ce qui n’était autrefois qu’une « crise passagère » s’est transformé en crise structurelle profonde, menaçant la pérennité même de l’État. Et tandis que la colère gronde et que l’économie s’enfonce, beaucoup redoutent que le pire soit encore à venir.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page