
ALDAR/ Sara el Oukili
Aujourd’hui, dans la capitale américaine, une rencontre décisive a eu lieu entre le président américain Donald Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et plusieurs dirigeants européens au Bureau ovale de la Maison-Blanche, afin de discuter des conditions imposées par la Russie pour parvenir à la paix en Ukraine, alors que les tensions militaires sur le terrain s’intensifient.
Moscou exige la reconnaissance de son contrôle sur la péninsule de Crimée et la région de Donetsk, des territoires encore partiellement sous sa domination. Les experts ukrainiens craignent que toute concession officielle n’offre à la Russie l’opportunité de s’étendre davantage et d’occuper d’autres villes ukrainiennes, tout en privant l’Ukraine de ses principales fortifications défensives à Donetsk, sur lesquelles Kiev s’est appuyée pendant 11 ans de conflit pour protéger la ville.
En revanche, les garanties de sécurité pouvant être offertes à l’Ukraine restent floues, aucune compensation financière n’a été définie, et le sort de tous les prisonniers demeure incertain.
Les pourparlers ont commencé par une rencontre bilatérale entre Trump et Zelensky, avant que plusieurs hauts dirigeants européens ne les rejoignent, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’OTAN, les premiers ministres du Royaume-Uni et d’Italie, ainsi que les présidents de la France et de la Finlande et le chancelier allemand. Les discussions se sont concentrées sur les moyens de fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité comparables à l’article 5 de l’OTAN, qui stipule la défense collective.
Avant le début de la réunion, une carte de l’Ukraine a été présentée dans la salle de conférence, montrant les territoires occupés en rose, face à la table autour de laquelle étaient assis Zelensky et Trump, soulignant l’attention portée aux zones de conflit au cœur des revendications de Moscou.
Parallèlement, les frappes russes ont continué sur les villes de Kharkiv, Zaporijjia et Soumy, des zones stratégiques dans ce que l’on appelle l’agenda d’échange régional russe. Moscou a également déployé des avions MiG équipés de missiles « Khanzhal », capables d’atteindre n’importe quel point du territoire ukrainien, signalant une montée de la menace militaire sur l’ensemble de l’Ukraine.
Dans des déclarations ultérieures, Trump a affirmé que les États-Unis sauraient dans « une semaine ou deux » si leurs efforts diplomatiques mèneront à la paix ou si les combats se poursuivront, concluant avec Zelensky et les dirigeants européens leur conférence de presse sans annoncer de résultats définitifs.
Ces pourparlers interviennent à un moment critique, alors que la guerre s’intensifie dans l’est de l’Ukraine, et que la pression internationale s’accentue sur toutes les parties pour parvenir à un règlement qui préserve la souveraineté ukrainienne et réduise les risques d’expansion militaire russe sur les villes ukrainiennes.