ALDAR/ Meryem Hafiani
Dans une scène restée gravée dans la mémoire diplomatique marocaine, feu le roi Hassan II choisit d’imprimer à la visite du Premier ministre chinois Zhou Enlai une dimension unique, à la hauteur du caractère singulier des relations entre Rabat et Pékin. Lors d’un dîner officiel organisé en l’honneur du dirigeant chinois, le souverain marocain décida de s’affranchir des codes rigides du protocole occidental habituellement observés dans ce type de réception, afin d’offrir à ses invités une expérience authentiquement marocaine.
Souriant et chaleureux, Hassan II invita personnellement Zhou Enlai à goûter aux mets traditionnels du royaume – de la pastilla au couscous – servis selon la coutume marocaine, avec les mains plutôt qu’avec des couverts en argent. Ce geste, à la fois simple et profondément symbolique, traduisait un respect mutuel et une proximité sincère. En mêlant l’élégance de l’hospitalité marocaine à la cordialité d’une amitié chinoise naissante, le roi transforma ce repas en un moment d’histoire, symbole d’un dialogue raffiné entre deux civilisations millénaires.
