A LA UNEMONDE

Israël frappe durement les hauts rangs des dirigeants iraniens

ALDAR/

Dans le contexte du conflit persistant entre Israël et l’Iran — un affrontement qui a dépassé le stade des déclarations virulentes pour devenir une guerre silencieuse mais précise — émerge une longue liste de hauts commandants militaires iraniens devenus des cibles d’opérations israéliennes.

Cette guerre révèle, d’une part, l’ampleur de l’infiltration des services de renseignement israéliens au cœur de l’appareil iranien, et d’autre part, elle met à nu la fragilité des structures sécuritaires et de renseignement de Téhéran, malgré ses affirmations répétées sur sa capacité de dissuasion et de défense.

La liste, désormais relayée par divers rapports médiatiques et de renseignement internationaux, comprend des noms influents représentant le noyau dur de la machine militaire et sécuritaire iranienne, tant au sein des Gardiens de la révolution que de l’armée régulière. Tous ces noms sont directement liés aux projets d’expansion régionale de l’Iran, ainsi qu’aux programmes d’armement, de missiles et de drones, qui constituent une véritable source d’inquiétude pour Israël et la communauté internationale.

En tête de cette liste figure Mohammad Hossein Bagheri, chef d’état-major général des forces armées iraniennes, considéré comme l’architecte de nombreuses stratégies militaires. À ses côtés se tient Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la révolution, connu pour sa rhétorique belliqueuse à l’encontre d’Israël, mais dont les discours n’ont jamais débouché sur des résultats concrets, hormis une instabilité régionale croissante. On retrouve également Gholam Ali Rashid, commandant du quartier général de Khatam al-Anbiya, en tant que stratège militaire, incapable toutefois de protéger les installations iraniennes contre des intrusions répétées.

D’autres figures ne sont pas en reste, comme Ahmad Ali Hajizadeh, à la tête de la force aérospatiale chargée du programme balistique, un outil de chantage diplomatique régulièrement utilisé par Téhéran, mais devenu aujourd’hui une cible prioritaire. Ismail Qaani, successeur de Qassem Soleimani à la tête de la Force al-Qods, n’a pas su redonner l’élan ni l’impact régional que son prédécesseur avait réussi à instaurer, se retrouvant confiné dans un échec sécuritaire flagrant.

On retrouve aussi d’autres commandants tels qu’Ali Reza Tangsiri (forces navales des Gardiens), Ali Reza Soleimani (forces de mobilisation Basij) et Amir Mousavi (armée régulière), dont les menaces répétées ne débouchent que sur des démonstrations médiatiques sans effet réel sur le terrain. La majorité d’entre eux ne peuvent même plus se déplacer librement en Iran sans une escorte renforcée, les faits ayant prouvé que les frappes peuvent venir du ciel ou du cœur même du territoire iranien, dans un contexte de graves failles sécuritaires que le régime ignore ou minimise pour préserver les apparences.

Ce qui est frappant, c’est que l’Iran, malgré toute sa propagande sur une “vengeance imminente” ou une “riposte inévitable”, n’a jusqu’à présent entrepris aucune réponse stratégique aux assassinats ciblés de ses hauts responsables. Même après l’élimination de figures majeures comme Qassem Soleimani, ou les frappes répétées sur ses installations nucléaires et militaires, la réaction iranienne — lorsqu’elle a eu lieu — a été terne, inefficace, et davantage orientée vers un usage intérieur que comme un message réel de dissuasion.

Le constat est clair : Israël, en adoptant une politique de frappe préventive face à la menace iranienne, a réussi en grande partie à frapper la tête du serpent plutôt que sa queue. Quant à Téhéran, qui mise encore sur une stratégie de “patience stratégique”, elle apparaît aujourd’hui exposée, paralysée sur le plan sécuritaire, plus proche du rôle de spectateur que d’acteur. Alors que les médias d’État iraniens continuent à diffuser des chants révolutionnaires et les menaces du “camp de la résistance”, les hauts commandants tombent les uns après les autres, sans que le régime ne trouve d’autre explication à son impuissance que des théories du complot ou des promesses de riposte “au moment et à l’endroit opportuns”.

Cette guerre silencieuse mais profonde ne vise pas seulement des individus, mais envoie des messages stratégiques à un régime fondé sur la militarisation de la politique, l’exportation des crises et l’ingérence dans les affaires des voisins.

En réalité, la poursuite de ces opérations ciblées démontre que l’Iran, malgré ses discours enflammés, est incapable de protéger son élite militaire. Comment alors pourrait-il maintenir une influence régionale durable ? L’incapacité iranienne aujourd’hui ne se limite pas à la riposte, mais s’étend à la compréhension même de la nouvelle réalité : la puissance ne se mesure plus au nombre de missiles, mais à la capacité de préserver la sécurité intérieure face à l’effondrement.

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