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Les relations entre l’Inde et le Pakistan connaissent une tension croissante après que New Delhi a pris une mesure qualifiée d’escalade, consistant à interrompre l’écoulement des eaux vers les terres pakistanaises via les projets hydroélectriques “Salal” et “Baglihar” situés sur la rivière Chenab.
Cette décision a provoqué une vague de colère à Islamabad, qui l’a considérée comme une menace directe à la sécurité nationale et une forme de “guerre non conventionnelle”. Des sources gouvernementales pakistanaises ont déclaré que priver le pays de ses droits fondamentaux sur l’eau équivalait à une déclaration de guerre, soulignant que l’eau représente une artère vitale pour des millions de personnes ainsi que pour les secteurs agricoles et industriels essentiels.
De son côté, les autorités indiennes n’ont publié aucun commentaire officiel expliquant les raisons de cette décision soudaine. Toutefois, des analystes estiment que cette mesure s’inscrit dans le contexte d’une intensification du conflit politique entre les deux pays autour de la région contestée du Cachemire, ainsi que dans les tensions persistantes concernant le partage des ressources naturelles.
La rivière Chenab est l’un des cours d’eau majeurs prenant sa source en Inde et se jetant au Pakistan. Son débit est régi par le Traité des eaux de l’Indus signé en 1960 sous l’égide de la Banque mondiale. Bien que le traité accorde à l’Inde le droit d’utiliser les eaux du fleuve pour des projets énergétiques, à condition de ne pas stocker de grandes quantités ni entraver le flux naturel, la récente décision a suscité des craintes quant à un possible effondrement du traité, ce qui pourrait ouvrir la voie à un conflit plus large dans une région naturellement instable.
Les observateurs mettent en garde contre le fait que l’escalade du conflit autour de l’eau pourrait avoir des conséquences graves, d’autant plus que les deux pays possèdent d’importants arsenaux nucléaires, rendant toute escalade imprévisible extrêmement dangereuse pour la stabilité régionale.
La communauté internationale suit avec une vive inquiétude les développements en cours, appelant de plus en plus les deux parties à faire preuve de retenue et à revenir à la table des négociations pour résoudre leurs différends par des moyens pacifiques, afin de préserver la paix et la sécurité en Asie du Sud.