La Chine progresse résolument vers l’indépendance technologique : fabrication de puces de 3 nanomètres sans recourir aux équipements occidentaux
La Chine progresse résolument vers l’indépendance technologique : fabrication de puces de 3 nanomètres sans recourir aux équipements occidentaux

ALDAR/
La Chine a récemment réussi à produire des puces électroniques avancées avec une finesse de gravure de 3 nanomètres, sans utiliser les systèmes de lithographie extrême ultraviolet (EUV) fabriqués par l’entreprise néerlandaise ASML, considérée comme un pilier de l’industrie des semi-conducteurs de pointe en Occident.
Cet exploit technique constitue une avancée majeure dans les efforts de Pékin pour atteindre l’autosuffisance dans le domaine des semi-conducteurs, un secteur qui a longtemps été un point de pression stratégique dans le contexte de la guerre technologique entre la Chine et les États-Unis.
La fabrication de puces de 3 nanomètres repose normalement sur des machines EUV extrêmement complexes, utilisant des rayons ultraviolets profonds pour graver des détails microscopiques sur des plaques de silicium. Toutefois, selon des rapports spécialisés, la Chine a réussi à développer des technologies alternatives en optimisant les équipements traditionnels de lithographie DUV, tout en introduisant de nouvelles méthodes de fabrication et de traitement.
Des observateurs, tels que l’investisseur technologique Chamath Palihapitiya, estiment que ces avancées portent des implications significatives. Elles indiquent que la Chine n’est plus simplement un acteur tentant de rattraper son retard technologique, mais qu’elle est désormais en train de tracer sa propre voie, avec des standards susceptibles de s’imposer au niveau mondial dans les années à venir.
Ces succès interviennent alors que le gouvernement chinois intensifie ses efforts pour soutenir l’industrie des semi-conducteurs, injectant d’importants investissements et créant un environnement propice à l’innovation, dans le cadre de grandes initiatives stratégiques telles que “Made in China 2025”, qui vise à réduire la dépendance aux technologies occidentales dans les secteurs clés.
Face à la persistance des restrictions américaines sur l’exportation de technologies avancées vers la Chine, il semble que Pékin ait décidé d’accélérer ses démarches vers une indépendance totale dans ce domaine. Ce mouvement pourrait, à terme, redessiner la carte des puissances technologiques mondiales, avec une Chine émergeant comme un acteur majeur dans des secteurs longtemps dominés par l’Occident.