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Le régime algérien entre contradictions politiques et enjeux changeants… Aujourd’hui il est en opposition avec un régime, demain il s’allie avec lui

ALDAR/

Depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir, accompagné de l’influence considérable du chef d’état-major, Saïd Chengriha, le système algérien a montré des fluctuations notables dans ses positions politiques, tant au niveau régional qu’international. Ces changements ne sont pas simplement des ajustements dans la politique extérieure, mais reflètent une crise plus profonde dans les orientations et stratégies, où il semble que l’Algérie évolue sans une vision claire, mais plutôt en fonction des circonstances et des intérêts immédiats.

Par le passé, le système algérien a adopté une position de soutien au régime de Bachar el-Assad et s’est opposé à la révolution populaire syrienne en 2011, rejetant les coups d’État qui ont renversé d’autres régimes arabes. Cependant, avec l’évolution du rapport de forces en Syrie et l’arrivée des alliés d’Ahmad al-Shara au pouvoir, l’Algérie est devenue un soutien « fort » du régime transitoire actuel, dont elle qualifiait autrefois les dirigeants de « terroristes ». Elle a même cherché à soutenir Bachar el-Assad en envoyant des combattants du Polisario et de l’armée algérienne pour maintenir Assad au pouvoir.

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Quant à la relation avec Israël, l’Algérie a historiquement été l’une de ses plus grandes critiques, l’appelant systématiquement « l’entité sioniste ». Cependant, avec l’augmentation des pressions internationales et les changements géopolitiques dans la région, le système algérien a commencé à envoyer des messages indirects suggérant sa volonté de revoir cette position et d’envisager la normalisation, en particulier dans le cadre de son désir d’améliorer ses relations avec l’Occident et de chercher de nouveaux rôles régionaux.

Ces contradictions ne sont pas simplement des détails dans le parcours de la politique étrangère, mais elles reflètent l’absence de vision claire du système algérien, qui semble évoluer sans une stratégie diplomatique stable. Aujourd’hui, il s’oppose à un régime, et demain il s’allie avec lui, selon les variables et non selon des principes. Cette oscillation a fait perdre à l’Algérie une grande partie de sa crédibilité internationale, ses actions étant perçues comme des réponses aux pressions plutôt que comme l’expression de positions fermes.

Face à ces changements, le système algérien est confronté à un défi réel pour regagner la confiance tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Alors qu’il cherche à s’affirmer en tant que puissance régionale, il se trouve dans une position fragile, en raison de son manque de stratégie claire qui reflète ses intérêts nationaux, loin des contradictions et des paris non calculés.

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