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Une organisation non gouvernementale nigériane a annoncé des chiffres inquiétants concernant le traitement des migrants par l’Algérie en 2024, affirmant que plus de 30 000 migrants ont été expulsés d’Algérie vers la frontière du Niger, dans des conditions cruelles et inhumaines.
Selon l’organisation “Alarm Phone Sahara” (APS), le nombre total de migrants expulsés cette année avoisine les 31 404 personnes, un chiffre bien supérieur à celui enregistré les années précédentes, où l’organisation avait comptabilisé 26 031 migrants expulsés en 2023.
L’organisation a confirmé que les migrants sont traités de manière violente et brutale, étant souvent battus et maltraités, certains d’entre eux perdant même la vie à cause de ce traitement inhumain. Elle a précisé que les migrants sont arrêtés lors de raids dans les villes, ou alors lorsqu’ils se trouvent dans leurs lieux de travail ou à proximité de la frontière tunisienne. Ils sont ensuite rassemblés dans la ville de Tamanrasset, au sud de l’Algérie, puis transportés en camion vers les zones désertiques frontalières, où ils sont laissés dans des conditions tragiques pouvant entraîner la mort de certains d’entre eux à cause de la soif, de l’épuisement ou de maladies.
De son côté, l’organisation “Alarm Phone Sahara” considère que ces pratiques constituent non seulement une violation des droits humains, mais aussi un crime nécessitant une enquête internationale pour révéler les contours de ces traitements cruels qui menacent la vie des migrants, qui finissent souvent dans un désert impitoyable où ils ne trouvent aucune condition de survie minimale.