Les Comores font la guerre au terrorisme et révèlent une liste « des organisations terroristes » internationales
Pour soutenir les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur des Comores a annoncé une liste de 69 entités terroristes, dont la plupart sont actives au Moyen-Orient, et ont des réseaux et des succursales en Europe et dans certains pays d’Asie et d’Afrique, voire en le golfe d’Aden près de la région de l’océan Indien, qui croient tous aux idées et aux idéologies. Ce sont les principaux groupes et organisations qui pratiquent le terrorisme et croient en une culture de la violence.
Le journal local « Al-Watan » a déclaré que l’annonce de cette liste s’inscrit dans le cadre des efforts visant à mettre en œuvre les dispositions de la loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent dans le pays, ajoutant que la liste comprend les noms d’organisations, de groupes et mouvements que les Comores considèrent comme faisant partie des « organisations terroristes internationales. », à laquelle il est interdit d’exercer ses activités dans le pays.
Selon la même source, cette liste comprend 69 organisations, groupes et mouvements terroristes, Fikr El-Din Mahmoud ayant pris un arrêté ministériel le 9 février, sous le n° (23/004) déclarant que les Comores interdisent 69 entités internationales, ce qu’il considère que des « organisations terroristes » opèrent sur le territoire national.
La liste du ministère de l’Intérieur des Comores comprend l’État islamique, l’Organisation internationale des Frères musulmans, Al-Qaïda, Boko Haram, l’organisation de jeunesse Ansar al-Sharia en Tunisie et le Groupe islamique en Égypte, ainsi que des mouvements affiliés avec les réseaux chiites : comme les Houthis au Yémen et toutes les structures associées Mouvement Hezbollah dans les pays du Golfe.
Le Ministère de l’Intérieur comorien s’est appuyé pour délivrer cette liste sur les dispositions des articles 1er et 27 de la loi du 29 juin 2021 par le Parlement National sous le n° (21-006), relative à la lutte contre le terrorisme et son financement, la lutte contre les le blanchiment d’argent, les organisations et groupes terroristes et les groupes de lutte opérant sous le couvert de ces mouvements. , sur ses ordres ou en accord avec lui, ses buts et moyens sont interdits sur tout le territoire.
Selon l’article premier de la décision du ministère de l’Intérieur, « ces mesures concernent toutes les organisations matérielles et morales qui entretiennent des relations et travaillent avec ces structures concernées ».
La décision souligne également que les Comores veulent envoyer un signal fort de sa volonté de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et de lutter contre toutes les activités de financement, les groupes terroristes et d’attaquer toutes les structures qui financent des activités criminelles, en plus de mettre en œuvre les dispositions de la loi relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
La décision du ministère de l’Intérieur prévoit la possibilité de confisquer tous les biens et avoirs de ces groupes, d’interdire toute « activité de recrutement de leurs partisans » et d’empêcher toute activité qui « fournirait des ressources humaines, matérielles et financières, organiserait toute œuvre de propagande en faveur de ces groupes et organisations, ou mener leurs activités de quelque manière que ce soit ».
Commentant cette liste révélée, Said Lavani, l’officier de liaison international, qui représente les Comores au Crifm, a confirmé que « la région de l’Océan Indien fait face aujourd’hui à une recrudescence de la piraterie, de la contrebande d’armes, du trafic de toutes sortes, et des actions illégales liées à des groupes terroristes ».
De son côté, une source officielle au ministère de l’Intérieur des Comores a expliqué qu’ en annonçant la liste de ces groupes et organisations terroristes internationaux et en interdisant toutes leurs activités sur le territoire comorien » les Comores voudraient se conformer aux directives des instances régionales et internationales organisations, l’Union africaine, les Nations unies, ainsi que les partenaires qui combattent les activités. La source a ajouté : « C’est un message adressé à ces structures et à ceux qui les encouragent, il n’y aura aucune tolérance en cas de signalement ou de découverte d’activités suspectes aux Comores ».