Le Conservateur régional du patrimoine, Mohamed Choukri, a indiqué dans une interview à la MAP qu’un projet prometteur intitulé « le paysage culturel Rat » devrait être réalisé dans la région de Béni Mellal-Khénifra en vue de mettre en valeur la richesse et la diversité du patrimoine matériel et immatériel de cette région.
« Il s’agit d’un parc qui comprendra aussi bien le patrimoine archéologique qu’immatériel (arts populaires, tissages, traditions et architecture locale vernaculaire) », a précisé M. Choukri dans cet entretien accordé à l’agence marocaine de presse à l’occasion de la tenue à Béni Mellal de la première rencontre des gravures rupestres du Haut Atlas Central.
Le nombre des gravures rupestres que recèle Jbel Rat dépasse probablement deux milliers ce qui en fait le deuxième site rupestre du Haut-Atlas après l’Oukaïmden et Yagour, a fait savoir M. Choukri.
Il existe plusieurs définitions du terme « paysage culturel patrimonial », a-t-il dit à ce propos, notant que pour l’UNESCO, c’est une « œuvre conjuguée de l’Homme et de la nature » qui fait partie de « l’identité collective ».
M. Choukri a en outre fait savoir que la Conservation régionale du patrimoine de la région Béni Mellal-Khénifra s’assigne pour objectifs notamment la réalisation d’un inventaire exhaustif des ressources naturelles et culturelles, le classement des sites patrimoniaux sur la liste du patrimoine national et universel, la mise en place de parcours culturels axés sur des thèmes spécifiques et/ou diversifiés, l’aménagement et la multiplication des points d’interprétation du patrimoine.
La Conservation régionale oeuvre aussi pour la conservation des paysages panoramiques et la préservation du cachet local pour les édifices et institutions gouvernementales du territoire.
Selon M. Choukri, la région Béni Mellal-Khénifra recèle un patrimoine culturel d’une valeur inestimable mais qui reste peu exploité et mis au service du développement local.
Cette situation doit être redressée, a-t-il souligné, relevant la Conservation régionale du patrimoine s’emploie à faire connaître ce patrimoine à travers des institutions scientifiques et muséales qui mettent en valeur l’identité et l’authenticité locales.
Pour le valoriser et l’intégrer dans un programme de développement durable et bien pensé, il est impératif de commencer par l’inventorier, le répertorier, le recenser, l’étudier et le présenter aux visiteurs, a-t-il insisté.