Bourita préside à New York des consultations avec les pays du Sahel pour activer l’initiative royale vers l’Atlantique

ALDAR/ Imane Alaoui
En marge des travaux de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le ministre marocain des Affaires étrangères a tenu une réunion avec ses homologues des pays du Sahel afin de discuter des étapes concrètes de mise en œuvre de l’initiative royale visant à offrir à ces États un accès direct à l’océan Atlantique.
Cette initiative, annoncée par le roi Mohammed VI en novembre 2023, s’inscrit dans une vision stratégique qui fait du Maroc une véritable plateforme d’intégration régionale et de développement partagé.
La rencontre a porté sur la définition de mécanismes de coopération concrets permettant à des pays enclavés comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso de dépasser leur isolement géographique et de s’ouvrir aux marchés mondiaux par la façade atlantique. Le projet ne se limite pas à la création de corridors commerciaux et de ports modernes : il englobe également des chantiers structurants dans les domaines de l’énergie, du transport et de la logistique, afin de renforcer l’intégration économique régionale et de garantir à ces pays de nouveaux débouchés pour exporter leurs produits et importer leurs besoins essentiels.
Selon des sources diplomatiques, les discussions tenues à New York ont mis en évidence un large consensus sur l’importance de ce projet en tant que levier de développement partagé et de réponse aux défis sécuritaires et économiques auxquels est confrontée la région du Sahel. Fort de sa position stratégique et de son expérience dans les infrastructures et les énergies renouvelables, le Maroc apparaît comme un acteur clé, capable d’assurer la connexion entre les pays du Sahel et l’Atlantique, et de leur permettre ainsi un accès plus fluide aux réseaux du commerce mondial.
Des observateurs soulignent par ailleurs que cette initiative dépasse largement son aspect économique pour revêtir une dimension géopolitique. Elle offre aux populations du Sahel de nouvelles perspectives de développement, en rompant avec la dépendance à des voies limitées passant par le nord ou l’ouest du continent, ce qui pourrait contribuer à réduire les tensions et à renforcer la stabilité dans une région marquée par des turbulences politiques et sécuritaires récurrentes.
À travers cette démarche, le Maroc réaffirme son engagement constant en faveur du développement de l’Afrique, dans le cadre d’une coopération Sud-Sud, en adoptant une approche pragmatique qui transforme l’Atlantique en espace d’intégration plutôt qu’en barrière géographique isolant le continent du reste du monde.