
Par Aksel Belabbaci
La fuite du général algérien Abdelkader Heddad, connu sous le nom de Nacer El Djen, n’est plus un simple incident ou une affaire sécuritaire ordinaire. Elle s’est transformée en un symbole vivant qui met à nu la fragilité du régime militaire algérien et la profondeur de la corruption qui le ronge. Ce scandale, comme tant d’autres avant lui, révèle clairement un système coupé des aspirations de son peuple, se maintenant depuis des décennies par la peur, la répression et la falsification de la réalité.
À mesure que les scandales s’enchaînent et tombent comme les feuilles d’automne, une image encore plus amère se dessine : l’Algérie est gouvernée par des réseaux de profiteurs, d’opportunistes et de « princes de l’ombre », qui n’hésitent devant aucun moyen pour préserver leurs privilèges et leurs intérêts particuliers.
Au cœur de ces crises, la Kabylie revient sur le devant de la scène. Elle a longtemps porté le poids de ces politiques, subissant marginalisation et injustices, et manquant des occasions historiques de défendre ses droits face à cette réalité. Mais les contours d’une nouvelle étape se dessinent : une prise de conscience populaire s’enracine, et la détermination à conquérir liberté et dignité devient désormais irréversible.
Aujourd’hui, il n’est plus question de simples revendications symboliques ou de slogans émotionnels. Il s’agit d’une lutte pour l’existence et pour la liberté. Forte de son héritage de résistance et de son identité profondément enracinée, la Kabylie affirme qu’elle ne se laissera pas ensevelir sous les décombres de l’oppression et de l’injustice. Elle est résolue à tracer son propre chemin avec courage et fermeté, loin des compromis du régime et de ses fausses promesses, brandissant haut et fort l’étendard de la dignité et de la liberté sans concession.
— Membre du Gouvernement provisoire kabyle en exil