ALDAR/ Analyse
L’analyste français Nathan Devir a suscité un large débat avec ses déclarations sur la chaîne CNews, où il a vivement critiqué le régime algérien, le qualifiant de « quasi-dictature » régie par des problèmes structurels, malgré les immenses ressources dont dispose le pays.
Selon Devir, l’Algérie souffre d’un système politique dominé par une élite militaire et une petite oligarchie, ce qui a conduit à un monopole des ressources et à la marginalisation des droits civils. Dans ce contexte, il a souligné que la liberté d’expression est presque inexistante, les critiques et opposants étant emprisonnés, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Cette politique répressive, selon Devir, a créé un environnement dépourvu des libertés fondamentales, qui sont les piliers de tout système démocratique.
De plus, Devir a critiqué le discours hostile du régime algérien à l’égard de la France, le qualifiant de tentative de détourner l’attention des crises internes. Il a également souligné que le régime utilise l’antisémitisme comme un outil de propagande, malgré l’absence quasi totale de Juifs en Algérie, ce qui reflète les contradictions flagrantes dans les stratégies du régime.
Parmi les points qui ont suscité la controverse dans les déclarations de Devir, on trouve sa mention d’une “jalousie maladive” envers le voisin de l’ouest, le Maroc. Alors que le Maroc a réalisé des progrès notables dans les domaines du développement et de l’économie, l’Algérie est restée bloquée dans une situation de stagnation politique et économique. Devir considère que la monarchie marocaine est devenue un modèle à suivre, ce qui aggrave le sentiment de frustration de la direction algérienne et alimente l’hostilité entre les deux pays.
Devir a qualifié le régime algérien de « cocktail explosif » mêlant autocratie, échec dans la réalisation du développement et hostilité régionale, mettant en garde contre le fait que l’avenir du pays et sa stabilité sont en jeu. Il a appelé la France à adopter une position plus ferme vis-à-vis du régime algérien, soulignant que ces défis ne menacent pas seulement l’Algérie, mais ont également un impact sur la stabilité de la région.