A LA UNEMONDE

La Kabylie est une nation immortelle : Entretien avec Ferhat Mehenni sur l’indépendance et l’avenir de la République kabyle

ALDAR/ Imane Alaoui

Dans un entretien approfondi avec Yana Grinshpun, chercheuse et professeure à l’Université Sorbonne Nouvelle à Paris, Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle en exil et fondateur du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), affirme que la kabylité représente une nation ancienne, dotée d’une identité historique et culturelle forte, qui poursuivra inlassablement sa quête de souveraineté malgré toutes les tentatives d’effacement.

Mehenni explique que la Kabylie n’est pas qu’un territoire géographique, mais une nation à part entière, existant depuis des millénaires bien avant l’apparition de l’État algérien. Elle incarne des valeurs telles que la laïcité, l’autogestion des villages — qu’il qualifie de « petites républiques » — et un profond attachement à la liberté. Ces valeurs ont façonné un tissu social et économique distinct de son environnement immédiat.

Il revient également sur les effets destructeurs du colonialisme français, puis de ce qu’il appelle le colonialisme intérieur exercé par le régime algérien, qui a tenté d’effacer le nom de la Kabylie des cartes administratives, d’étouffer son identité et de piller ses ressources. Toutefois, il insiste sur le fait que ces politiques n’ont pas réussi à briser la volonté du peuple kabyle de reconquérir sa souveraineté.

Évoquant le « Printemps noir » de 2001, Mehenni y voit un tournant tragique mais fondateur, ayant éveillé une conscience nationale kabyle plus affirmée. Il souligne que les Kabyles ont alors compris qu’ils étaient seuls dans leur lutte, et que leur salut résidait dans la maîtrise de leur destin.

Mehenni conclut en affirmant que la Kabylie proclamera son indépendance avant la fin de l’année 2025, si le régime algérien continue de refuser tout dialogue sur son avenir. Il appelle à la tenue d’un référendum sous supervision internationale et onusienne, tout en exprimant son souhait d’un avenir de paix et de coopération avec tous les peuples — arabes, juifs et amazighs. Il se dit convaincu que « le régime algérien n’est pas éternel, et que la peur ne durera pas. »

Cet entretien, diffusé par la chaîne Perditions idéologiques, constitue un document essentiel pour saisir la profondeur de l’identité kabyle et les dimensions de sa lutte pour la reconnaissance et la souveraineté, illustrant l’aspiration inébranlable des Kabyles à un avenir libre et indépendant.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page