Le président de transition au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a reçu mardi le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, désigné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) « facilitateur du processus politique » après le coup d’Etat contre Ali Bongo Ondimba, selon la télévision d’Etat.
La CEEAC l’a chargé « d’engager des pourparlers » avec « tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays » pour « un retour rapide à l’ordre constitutionnel », mais rien n’a filtré du contenu des entretiens.
L’organisation avait suspendu lundi le Gabon et ordonné le « transfert immédiat » de son siège de Libreville, la capitale, à Malabo, en Guinée équatoriale, avait indiqué lundi sur X (anciennement Twitter) le vice-président du pays, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin.
Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août au Gabon, a prêté serment lundi comme président d’une « transition » dont il n’a pas fixé la durée mais avec la promesse réitérée de « rendre le pouvoir aux civils » par des « élections crédibles ».
Des militaires avaient proclamé la « fin du régime » d’Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 14 ans, moins d’une heure après la proclamation de sa réélection lors du scrutin contesté du 26 août.
Le lendemain, les chefs des corps de l’armée et de la police réunis dans un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) avec à leur tête le général Oligui, avait accusé l’entourage du chef de l’Etat en résidence surveillée – notamment son épouse et l’un de ses fils – de « détournement massif » d’argent public et d’une « gouvernance irresponsable ».
Les membres de la CEEAC sont le Gabon, la RDC, le Congo, le Burundi, le Rwanda, le Cameroun, le Tchad, Sao Tomé-et-Principe, la Guinée équatoriale, l’Angola et le Rwanda.
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