L’annonce par les autorités algériennes d’accorder un milliard de dollars pour « le développement de l’Afrique » est une démarche qui relève de « la diplomatie du chèque », a déploré le site d’information « Le Matin d’Algérie ».
A l’heure où des millions d’Algériens tirent le diable par la queue, le pouvoir s’amuse à utiliser la diplomatie du chèque pour gagner les grâces de pays pauvres, s’indigne l’auteur de l’article.
Il se demande si l’Algérie est assez riche et développée pour sortir une somme aussi importante pour des pays africains et qui peut croire à une telle fable.
En l’absence de contre-pouvoirs comme une véritable Assemblée représentative, le pouvoir « fait ce qu’il veut avec l’argent public, d’autant plus qu’il dispose de dizaines de millions obtenus par la seule richesse de la production pétrolière pour les distribuer selon son bon vouloir », explique le média.
Et de rappeler, dans ce sens, que l’Algérie a ainsi accordé un prêt de 200 millions de dollars, assorti d’un don de 100 millions en octobre dernier à la Tunisie.
Dans son temps, poursuit le média, Abdelaziz Bouteflika a effacé à partir de 2010, les créances, évaluées à plus de 900 millions de dollars américains, pour 14 pays africains et à plus de 500 millions de dollars américains, pour deux pays arabes.
« Quelles retombées pour l’Algérie et son peuple ? Aucune, souligne-t-il.
« L’Algérie a-t-elle une plus grande influence depuis sur ces pays africains ? s’interroge encore le média, ajoutant que « le pouvoir poursuit donc l’œuvre de dilapidation de l’argent public sans qu’aucune autorité ne pipe mot. Ni contrôle ».
ALdar : LA MAP
