Voici l’essentiel du Rapport de la Banque Mondiale (BM) sur le suivi de la situation économique au Maroc Hiver 2022-2023 « Le Maroc face aux chocs d’offres », présenté, mardi lors d’une table ronde, par Javier Diaz Cassou, Économiste senior principal à la BM au Maroc :
Développements 2022 :
– Après le rebond post-covid-19 l’an dernier, la croissance a chuté rapidement en 2022 sous l’effet d’une série de chocs d’offre d’origine interne et externe, notamment la chute de la production agricole et l’inflation importée à l’origine de la flambée des prix des matières premières.
– Ces chocs ont alimenté la poussée inflationniste, qui a atteint son plus haut niveau depuis trois décennies, face à laquelle la Bank Al-Maghrib (BAM) a été contrainte de relever son taux directeur. La politique monétaire reste toutefois accommodante avec un taux directeur qui demeure bas comparé aux principales économies avancées et à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). – Au niveau de la balance des paiements, le déficit du compte courant s’est creusé de 2,3 à 4,1% du produit intérieur brut (PIB), en partie, à cause d’une dévaluation du dirham, qui a pesé sur le coût des importations. Le dynamisme des exportations en 2022 et des recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) n’a pas pu compenser l’augmentation des importations.
– Le gouvernement a mis en œuvre une batterie de mesures pour mitiger l’impact des chocs sur les ménages et les entreprises qui a eu un impact budgétaire. Cependant, le déficit budgétaire a chuté de 5,5 à 5,1% du PIB grâce au dynamisme des recettes fiscales, et le poids de la dette n’a augmenté que de 68,9 à 69,2% du PIB.
Projections 2023 :
– Une accélération de la croissance sous l’hypothèse d’une année agricole « normale »
– Croissance PIB réel : 3,1%
– Croissance PIB agricole : 9%
– Croissance PIB non agricole : 2,5% – Inflation : 4% – Déficit du compte courant : 3,7% – Déficit budgétaire : 4,6% – Dette du trésor : 69%
Aldar : LA MAP