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La réalisation de la vision d’une Afrique unie, prospère et pacifiée est tributaire de l’accélération de la mise en œuvre d’une stratégie de transformation des structures économiques des pays africains, a affirmé, mercredi à Addis-Abeba, l’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Union africaine (UA) et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.
M. Arrouchi qui préside le Sous-Comité Plénier du Comité des Représentants Permanent de l’UA (COREP) sur les questions économiques, commerciales et la ZLECAf a souligné que «la réalisation de la vision d’une Afrique unie, prospère et pacifiée telle qu’envisagée dans l’Agenda 2063 dépendrait de l’accélération de la mise en œuvre d’une stratégie de transformation de nos structures économiques pour réaliser une croissance économique de 7% sur les décennies à venir».
Pour atteindre un tel objectif et au-delà des effets conjoncturels liés aux effets de la pandémie de la COVID-19 et le contexte géopolitique conflictuel, « nous sommes tenus à relever les défis structurels qui handicap la croissance économique continentale notamment les changements climatiques, les problèmes liés à l’endettement et manque de financement durable et la résurgence des problèmes de paix et de sécurité », a précisé le diplomate qui présentait le Rapport du Sous-Comité Plénier du COREP sur les questions économiques, commerciales et la ZLECAf lors d’une session tenue par visioconférence.
M. Arrouchi a indiqué que le rapport soumis à l’appréciation du COREP illustre les efforts déployés et les réalisations faites pour relever en partie les défis susmentionnés sur la période de janvier à décembre 2022 dans les domaines du développement économique et de l’intégration commerciale.
Pour ce qui est du développement économique, des avancées notables ont été enregistrés dans différents domaines relatifs au développement de mécanismes de financement inclusifs et durables, au renforcement de la mobilisation des ressources intérieures, à la recherche économique par des publications et des études, à l’exploitation du potentiel du tourisme pour la transformation socio-économique, à la promotion de l’entreprenariat, au développement du secteur privé et les investissements, au développement d’une approche continentale pour des infrastructures de qualité et à la mise en œuvre de la Vision Minière de l’Afrique (VMA), a souligné le diplomate.
Au cours de la même période, la Commission a travaillé en étroite collaboration avec plusieurs institutions financières africaines en vue d’identifier des acteurs africains clés de financement de l’intégration économique et du développement du continent, a jouté le Président du Sous-Comité Plénier du COREP sur les questions économiques, commerciales et la ZLECAf.
Sur le plan de l’intégration régionale, l’objectif a consisté à accélérer les progrès vers la création de la Communauté Économique Africaine (AEC), a relevé M. Arrouchi, notant que le rapport met en évidence les défis rencontrés dans la mise en œuvre des programmes économiques et commerciaux et formule quelques recommandations au nombre desquelles l’urgence d’accélérer la signature et la ratification des instruments juridiques portant création des institutions financière de l’Union africaine ainsi que l’impérieuse nécessité de financer le programme de développement du continent avec des ressources endogènes.
S’agissant du thème de l’année 2023 « accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine », le diplomate a affirmé la thématique de l’année proposera une feuille de route pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF, qui représente une opportunité pour accélérer la transformation économique du continent.
Le Président du Sous-Comité Plénier du COREP sur les questions économiques, commerciales et la ZLECAf, a souligné que cette réunion se tient à un moment où l’environnement continental et international se caractérisent par de multiple crises entrainant d’énormes pressions sur les économies des pays africains et affectant par-là la trajectoire initialement très prometteuse du développement de l’Afrique tant à court, qu’à moyen et long terme.
Ainsi, les données les plus récentes prévoient une croissance pour l’Afrique de 3,8 % et des pressions sur la stabilité macroéconomique notamment sur la soutenabilité financière des pays africains et sur la maitrise de l’inflation, a indiqué M. Arrouchi.
Sur le plan de la gestion des finances publiques, le diplomate a noté que les pays africains sont soumis à des tensions budgétaires fortes qui induisent un recours massif à l’endettement, non pas pour régler des problèmes structurels mais, pour financer les importations des biens de première nécessité.
L’accès aux besoins alimentaires connaîtrait des difficultés liées au pression à l’augmentation de l’inflation qui serait à deux chiffres pour l’année 2023.
ALdar : LA MAP