L’économie de la zone euro se montre « plus résiliente » que prévu face aux vents contraires de la crise énergétique et de la guerre en Ukraine, a souligné, jeudi, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.
Malgré « la faiblesse de l’activité mondiale et la forte incertitude géopolitique », l’économie de la zone euro « se montre plus résiliente que prévu et devrait se redresser au cours des prochains trimestres », grâce aux « goulots d’étranglement qui se résorbent » et à « l’approvisionnement en gaz devenu plus sûr », a-t-elle relevé lors d’une conférence de presse. La BCE a décidé de relever une nouvelle fois ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base, comme lors de sa précédente réunion en décembre, et « les relèvera de nouveau » d’autant en mars pour faire face à l’inflation.
Mme Lagarde a indiqué que les futures hausses « resteront dépendantes des données » de conjoncture. « Cela pourrait être 0,50 point, cela pourrait être 0,25 point, cela pourrait être ce qui est nécessaire (…) afin d’atteindre notre objectif d’inflation de 2% à moyen terme », a-t-elle dit.
En janvier, l’inflation de la zone euro a reculé pour le troisième mois consécutif, à 8,5%, davantage qu’anticipé par les économistes grâce à la baisse des prix de l’énergie. Mais elle reste bien au-dessus de la cible que s’est fixée la banque centrale, soit 2% à moyen terme.
La BCE affronte une envolée massive des prix déclenchée par la guerre en Ukraine, ce qui l’a amenée à lancer un cycle de hausses de taux en juillet, inédit par son ampleur et mettant fin à près d’une décennie d’argent pas cher.
Aldar : LA MAP