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Ultras au Maroc : amour pour le club , violences dans les stades .

AlDar : Oumayma Chamrah .

 

-Lancés au Maroc en 2005, les ultras sont aujourd’hui implantés dans les quatre coins du Royaume : les Green Boys du Raja, les Winners du Wac, les Ultras Askary du Far, les Matadores de Tetouan, les Ultras Shark de Safi… Ce sentiment d’appartenance à l’une de ces communautés ne traduit pas uniquement le simple fait de se trouver avec ou dans ce groupe, il implique une identification personnelle, l’adoption de ses valeurs, de ses normes et le sentiment de solidarité avec ceux qui en font aussi partie. C’est justement ce sentiment qui les nourrit, les unit et les renforce.

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-Pour se financer, ils commercialisent des produits dérivés : écharpes, casquettes ou encore bannières. L’argent récolté leur permet de financer la confection des tifos et les déplacements avec leur équipe, au Maroc ou ailleurs.

-Les chansons des Winners par exemple , composés principalement de jeunes, dont des étudiants, des cadres et des hauts diplômés, sont destinées principalement aux joueurs pour les soutenir, aux équipes adversaires pour les déstabiliser et parfois aux responsables pour attirer leur attention sur une question bien précise.

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-Les jeunes qui composent les « ultras » se définissent socialement par d’autres personnes comme des supporters et sont proie à de vives inquiétudes liées au chômage, à la pauvreté, à la marginalité et aux crises économiques ,chaque match de leur équipe est, pour eux, l’occasion de mettre l’ambiance à coups de tifos géants et de chants assourdissants,de quoi leur permettre de se distinguer dans un championnat parallèle .

-Au Maroc, les stades sont la propriété de l’État et non des clubs. Cela signifie que le contrôle est du ressort de la police et non des stadiers, lesquels sont souvent employés par des sociétés privées et ne sont pas formés pour assurer la sécurité des enceintes. L’accès aux gradins et la sécurité des stades échappent ainsi aux clubs.

-Pourtant, les violences dans les stades nuisent doublement aux clubs : d’une part en termes d’image et d’autre part sur le plan économique, les sanctions devenant de plus en plus difficiles à supporter, d’autant que les revenus des clubs proviennent en grande partie de la billetterie. Les matchs à huis clos impliquent ainsi une importante perte financière. Les actes de vandalisme engendrent des dégâts matériels au niveau de plusieurs installations et dépendances du stade .

– Le phénomène de la violence dans les stades ne date pas d’aujourd’hui. En mars 2016, à la fin d’une rencontre opposant au stade Mohammed-V le Raja de Casablanca au Chabab Rif Al-Hoceima, des affrontements entre deux groupes ultras casablancais avaient fait deux morts et une cinquantaine de blessés , les ultras du club de la capitale rejettent la faute sur des « délinquants sans lien avec le groupe ».

– Dimanche dernier , des supporters du Wydad Athletic Club (WAC) de Casablanca avaient semé la terreur à Tétouan, avant la rencontre qui a opposé leur équipe au Moghreb Atlético Tetuán (MAT), pour le compte de la 11e journée du championnat marocain ,29 personnes ont été blessées lors de ces actes de vandalisme, dont 10 policiers . Ils ont été transférés à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

-Le WAC s’est largement imposé contre le MAT, sur le score de 0 à 3. L’arbitre a dû interrompre la rencontre à la 58e minute à cause d’incidents entre supporters dans le stade, avant de reprendre le match sept minutes après.

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