L’élu républicain, Kevin McCarthy a été élu, dans la nuit de vendredi à samedi, président de la Chambre des représentants des Etats-Unis après une bataille historique face à une frange dure de son propre parti.
Il aura fallu cinq jours et 15 tours de vote ainsi qu’une série de concessions pour voir enfin M. McCarthy décrocher le poste clé de « speaker » de cette chambre basse du Congrès, en succession à la démocrate Nancy Pelosi.
« Il s’agit là de la grande partie (…). Parce que cela a pris beaucoup de temps, maintenant nous avons appris à gouverner », a déclaré aux journalistes le représentant de la Californie.
Malgré les divisions exposées, M. McCarthy a mis en avant le thème de l’unité dans un discours après avoir pris le marteau du président, promettant un débat ouvert et une porte ouverte tant aux républicains qu’aux démocrates. »Vous pouvez voir ce qui se passe dans la Maison du peuple », a-t-il déclaré. La défiance d’une vingtaine d’élus républicains ultra-conservateurs a forcé l’impasse qui a été une première depuis plus d’un siècle, et met en évidence les dissensions internes au sein du parti pourtant majoritaire à la chambre basse du Congrès au terme des élections de mi-mandat.
Le nouveau président a conclu un accord avec plus d’une douzaine de ses détracteurs du GOP qui leur permet d’exercer plus de pouvoirs au sein du nouveau Congrès après des semaines de négociations tendues.
Le 118ème Congrès des Etats-Unis pourra enfin se consacrer à son agenda. Il se trouvait en effet paralyser et incapable de statuer sur aucune autre affaire tant qu’un président n’a pas été choisi.
« McCarthy a cherché à sortir de l’impasse en offrant des concessions importantes sur les règles de la Chambre qui affaibliraient son pouvoir et sa capacité à contrôler les partisans de la ligne dure dans son parti, ce qui augmente le risque de chaos sur des questions telles que le plafond de la dette et les dépenses publiques », souligne l’agence Bloomberg.
Les défaites consécutives de M. McCarthy constituent un record depuis la guerre civile (1861-1865) pour le nombre de tours de vote nécessaires pour élire un président. En 1923, Frederick Gillett, un républicain du Massachusetts, est élu au poste après neuf scrutins. Le dernier vote à plusieurs tours de scrutin avant cela remonte à 1859, lorsqu’il avait fallu 44 tours de vote.
ALdar : LA MAP