Les accords de coopération entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal, ont été au centre d’une rencontre organisée, mardi après-midi à Dakar, à l’initiative de l’Amicale des anciens étudiants et stagiaires sénégalais au Maroc (AMESMA) en marge de la 30-ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Placée sous le thème « Les accords de coopération Sénégal-Maroc: enjeux et perspectives », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée de l’Amicale des anciens étudiants et stagiaires sénégalais au Maroc à la FIDAK qui se tient du 15 au 31 décembre courant sous le thème « le secteur privé national face aux défis de la souveraineté économique ».
Présidé par l’ambassadeur de SM le Roi au Sénégal, Hassan Naciri, cet événement s’est déroulé en présence notamment de Cheikh Oumar Sy Djamil, président de l’AMESMA, de Mamadou Mbengue de la Direction des Bourses du Sénégal, de Babacar Ngom, président de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat du Sénégal et vice-Président de l’Union Africaine de la Mutualité, de Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan et de Doudou Sarr, ancien ministre de l’Intégration africaine.
Intervenant à cette occasion, le président de l’AMESMA, Cheikh Oumar Sy Djamil, a indiqué qu’à travers cette rencontre l’Amicale vise à mettre en exergue les relations séculaires et la coopération fructueuse entre le Sénégal et le Maroc, ajoutant qu’elle entend également à contribuer au renforcement des échanges commerciaux bilatéraux, à redynamiser les mécanismes mis en place et à tisser des relations économiques encore plus bénéfiques pour les deux pays frères.
Dans ce sens, il a affirmé que le Maroc est un partenaire privilégié pour le développement économique et commercial du Sénégal, dans un climat généralisé de renforcement des relations sud-sud, rappelant que ces dernières années et après les trois accords signés en avril 2021, dans le domaine de la décentralisation, des technologies de l’information et de la communication ainsi que l’aviation civile, le nombre de conventions commerciales entre les deux pays a dépassé 40 conventions, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de l’environnement et de l’agriculture.
Il a mis l’accent sur les multiples avantages liés à la proximité du Maroc avec le Sénégal, à savoir l’autoroute ouverte de Dakar et jusqu’à Casablanca en passant par la Mauritanie, le trafic maritime entre le Sénégal (port de Dakar et port de NDayane, en construction) et le Maroc, ainsi que les relations séculaires dans les domaines culturel et religieux entre les deux pays.
Pour sa part, M. Naciri a salué cette initiative tendant à maintenir et renforcer les liens que les membres de l’AMESMA ont tissé durant leur séjour avec le Maroc, estimant qu’il est nécessaire de renforcer ces liens affectifs et les mettre à profit pour saisir toutes les opportunités de partenariat et d’affaires, et de mettre en place des chaînes de solidarité et de coopération entre le Maroc et ses diverses régions et le Sénégal et ses régions.
D’autre part, le diplomate marocain a souligné que « malgré l’intermède d’absence de l’Union africaine et avant de l’OUA, le Royaume n’a jamais tourné son dos à son continent, preuve en est les relations bilatérales privilégiées qu’il a toujours entretenu avec les pays africains frères et au premier rang desquels le Sénégal ».
« Ces relations de coopération ne souffrent d’aucune exclusive et couvrent tous les domaines », a-t-il affirmé, notant toutefois, que le retour du Maroc au sein de sa famille africaine en 2017 a ouvert de nouveaux horizons dans ses relations avec ses racines et sa profondeur continentale et a donné lieu suite aux différentes tournées Royales en Afrique à la conclusion de plus de 1000 accords et conventions de partenariats dont près de 150 pour le seul Sénégal.
Par ailleurs, le diplomate marocain a relevé que les épreuves auxquelles l’humanité s’est retrouvée confrontée ces dernières années aussi bien avec la pandémie du Covid-19 que les turbulences géopolitiques actuelles, ont impacté plus durement le continent africain, notant que cette conjoncture difficile a permis de mettre en place des chaînes de solidarité au sein de l’Afrique et « c’est tout naturellement que le Maroc a inscrit son action vis-à-vis de nos frères africains ».
Le pont aérien mis en place par le Royaume, sur Instructions Royales a permis d’acheminer des dizaines de tonnes de dispositifs médicaux de prévention et de traitement anti-Covid au profit de plus de vingt pays africains frères, a fait savoir M. Naciri, ajoutant que « plus récemment encore, et toujours sur Hautes instructions Royales, et pour faire face à la rareté des produits phosphatiers et fertilisants, des centaines de milliers de tonnes de ces produits ont été offerts à nos frères africains contribuant ainsi à la sécurité alimentaire des populations africaines les plus vulnérables ».
« Mais au-delà de ces gestes de solidarité, ces épreuves ont démontré encore une fois que le sort de l’Afrique et son destin ne peuvent être décidés par d’autres que les Africains eux-mêmes », a-t-il insisté, soulignant que l’Afrique a tout le potentiel nécessaire pour émerger et en premier desquels le capital humain.
Dans le cadre de cette rencontre, deux panels ont été organisés intitulés « l’Éducation et la formation fer de lance de la coopération sénégalo-marocaine » et « les accords de coopération, un modèle de partenariat Sud-Sud, au plan économique et commercial ».
Cet événement a vu également la participation d’investisseurs et hommes d’affaires marocains et sénégalais, de plusieurs compétences sénégalaises formées au Maroc, ainsi que d’officiers, de généraux et de colonels de l’armée sénégalaise ayant fait leurs études au Maroc.
Aldar : LA MAP