Le Conseil de sécurité s’apprête à adopter, ce vendredi, une résolution consolidant l’initiative marocaine d’autonomie comme solution réaliste et définitive au dossier du Sahara
Le Conseil de sécurité s’apprête à adopter, ce vendredi, une résolution consolidant l’initiative marocaine d’autonomie comme solution réaliste et définitive au dossier du Sahara

Par : Meryem Hafiani
À la veille d’un moment diplomatique décisif, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra, ce vendredi 31 octobre 2025 à 20h05 (heure de Rabat), une session cruciale pour l’adoption d’une nouvelle résolution relative à la question du Sahara marocain. Ce texte, considéré comme une étape majeure dans la consolidation de l’approche réaliste prônée par la communauté internationale, réaffirme la pertinence de l’initiative marocaine d’autonomie sous souveraineté nationale, présentée en 2007.
Selon la version finale du projet de résolution consultée par plusieurs observateurs internationaux, le document réaffirme le plein soutien de l’ONU à l’envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, et insiste sur la nécessité de poursuivre les négociations entre les quatre parties concernées — le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie — afin de bâtir sur les avancées récentes et parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable.
La résolution à venir met en avant la centralité du processus politique fondé sur le réalisme et le compromis, tout en soulignant que la proposition marocaine d’autonomie demeure la base la plus sérieuse et crédible pour résoudre le différend. Cette appréciation, présente dans plusieurs paragraphes du texte, traduit l’élargissement constant du soutien international à l’option marocaine.
Le texte onusien met également en lumière le rôle crucial joué par la MINURSO dans l’appui aux efforts de l’envoyé personnel. Le Conseil a décidé de prolonger le mandat de la mission jusqu’au 31 octobre 2026, témoignant ainsi de la confiance de la communauté internationale dans sa contribution à la stabilité sur le terrain et à la relance du processus politique.
La résolution salue par ailleurs les initiatives de Staffan de Mistura visant à organiser des rencontres directes entre les parties prenantes, afin de saisir « l’occasion sans précédent » d’un règlement pacifique et définitif. Elle appelle les États membres à soutenir activement cette dynamique, tant sur le plan politique que logistique, et accueille favorablement la volonté des États-Unis d’accueillir les prochaines négociations, signe de l’engagement croissant de Washington en faveur d’une solution politique fondée sur l’autonomie.
Sur le plan sécuritaire, le Conseil souligne l’importance du respect du cessez-le-feu et met en garde contre toute provocation susceptible de compromettre le processus politique — une allusion implicite aux violations commises par les milices du Polisario à l’est du mur de défense.
Concernant la situation humanitaire, la résolution exprime l’inquiétude du Conseil face à la baisse du financement international destiné aux réfugiés des camps de Tindouf, exhortant les bailleurs à accroître leur soutien. Le texte réaffirme aussi la nécessité d’un enregistrement des populations, condition essentielle à la transparence et à la reddition des comptes — une revendication constante du Maroc et des organisations internationales.
Pour de nombreux analystes, cette nouvelle résolution marque un tournant significatif dans la rhétorique du Conseil de sécurité, qui s’éloigne du discours traditionnel d’équilibre pour s’aligner davantage sur une vision pragmatique reconnaissant l’autonomie sous souveraineté marocaine comme la voie la plus viable. Elle accentue, par la même occasion, l’isolement diplomatique de l’Algérie et du Polisario face à l’élargissement du soutien international à la marocanité du Sahara.
À l’approche du vote, tous les regards se tournent vers New York, où le Conseil devrait entériner, à travers ce texte, l’appui renouvelé de la communauté internationale à la démarche marocaine alliant autonomie, développement et stabilité régionale — confirmant ainsi le rôle du Maroc en tant qu’acteur responsable et partenaire crédible dans la préservation de la paix au Maghreb et au Sahel.
 
				



