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L’Algérie dans la tourmente diplomatique : trois gifles qui révèlent l’isolement du régime militaire

L’Algérie dans la tourmente diplomatique : trois gifles qui révèlent l’isolement du régime militaire

 

 

Par Imane Alaoui/ ALDAR

En moins d’un mois, le régime algérien s’est retrouvé au centre d’une série de revers diplomatiques qui ont mis à nu la fragilité de sa politique étrangère et le vide de son discours, fondé sur l’hostilité envers le Maroc et des positions contradictoires sur la scène régionale et internationale. Entre la déclaration de l’ambassadeur de Turquie à Alger, les propos du dirigeant du Hamas Khalil Al-Hayya et la déclaration inattendue du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, l’Algérie apparaît désormais comme un État désorienté dans un monde en pleine mutation.

La première gifle est venue d’Ankara. L’ambassadeur de Turquie à Alger a affirmé sans détour que la position de son pays concernant la question du Sahara marocain était “claire et constante”, appelant à soutenir les efforts des Nations Unies pour parvenir à une “solution politique réaliste et durable”. À Alger, ces mots ont été perçus comme une véritable claque adressée à la position officielle pro-Polisario. Qu’un tel message provienne d’un pays considéré comme un “allié stratégique” souligne à quel point l’isolement du régime algérien s’étend même à ses partenaires supposés les plus proches.

La seconde humiliation est venue de la bouche du responsable du Hamas, Khalil Al-Hayya, qui a publiquement remercié le Maroc pour son soutien constant à la cause palestinienne et pour son refus d’un “pseudo-normalisation” dépourvue de sens pour le peuple palestinien. Ces propos ont embarrassé Alger, qui tente depuis des mois de se présenter comme la championne de la cause palestinienne. Le contraste entre les mots de gratitude envers Rabat et le silence gêné d’Alger a révélé le décalage entre la rhétorique militante du régime et la réalité de son impuissance diplomatique.

Mais la troisième gifle, la plus retentissante, est venue de Moscou. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie était prête à “accueillir favorablement l’initiative marocaine d’autonomie comme l’une des formes possibles d’autodétermination”, marquant un tournant significatif dans la position russe. Cette évolution a pris Alger de court, elle qui comptait sur un appui inconditionnel de Moscou dans son hostilité à l’intégrité territoriale du Maroc.

Ces trois épisodes, loin d’être anecdotiques, illustrent la perte d’influence de l’Algérie sur l’échiquier international et l’échec patent de sa diplomatie à comprendre les nouvelles réalités géopolitiques. Tandis que Rabat bâtit avec constance un réseau d’alliances fondées sur la coopération, la stabilité et le respect mutuel, Alger demeure prisonnière d’une vision figée héritée de la guerre froide — un système fermé sur lui-même, ancré dans les slogans et incapable d’adaptation.

Au final, le régime algérien se retrouve face au miroir cruel de son isolement croissant. En tournant le dos aux dynamiques de partenariat et de développement, il a choisi la voie du repli et de la confrontation stérile. L’Algérie devient ainsi, peu à peu, une “caricature diplomatique” — non pas parce qu’elle est visée par d’autres, mais parce qu’elle s’est elle-même condamnée à rester spectatrice d’un monde en mouvement qu’elle ne parvient plus à comprendre ni à suivre.

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