
ALDAR / Meryem Hafiani
Les îles Baléares espagnoles connaissent en 2025 une hausse préoccupante du flux migratoire irrégulier, avec 4 748 personnes ayant pris le risque de traverser la mer à bord de 253 embarcations, soit une augmentation de 77 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres reflètent la pression croissante sur les îles, qui figurent désormais parmi les routes migratoires à la croissance la plus rapide en Europe.
Selon des sources sécuritaires, une partie de cette augmentation est liée à des facilités indirectes offertes par le régime algérien, dont l’activité se concentre sur ses côtes pour faciliter le passage des migrants vers l’Europe, notamment via la mer Méditerranée en direction des îles Baléares. Cette implication, qu’il s’agisse de l’absence de contrôle effectif ou de la tolérance de certains responsables locaux envers les réseaux de passeurs, a contribué à l’accroissement du nombre de migrants irréguliers et à leur exploitation par les bandes criminelles.
Les experts confirment que la route vers les îles Baléares est désormais l’une des plus actives pour l’immigration irrégulière en Europe, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les autorités espagnoles et appelle à une coordination européenne urgente pour surveiller les côtes et lutter contre les réseaux criminels profitant de la vulnérabilité des migrants.
Cette situation montre clairement que la hausse de l’immigration irrégulière n’est pas uniquement le résultat de facteurs économiques ou sociaux dans les pays d’origine des migrants, mais est également liée aux politiques et aux manquements sécuritaires des pays de départ, dont l’Algérie, compliquant davantage le contrôle des frontières et la protection des migrants.