
Par Meryem Hafiani – ALDAR
La société chinoise Ningbo Gaofa, spécialisée dans la fabrication de composants automobiles de haute précision, a annoncé un investissement de 200 millions de dirhams marocains pour la création d’une unité industrielle avancée au Maroc.
La future usine, dont l’ouverture est prévue dans les mois à venir, sera dédiée à la production de systèmes de contrôle sophistiqués et de pièces mécaniques de pointe, éléments clés dans les chaînes de production des véhicules modernes, notamment ceux destinés aux marchés européens et africains. Ce projet s’inscrit dans la dynamique croissante du secteur automobile marocain, qui s’affirme comme un acteur de premier plan à l’échelle continentale, et même au sein des systèmes de production mondiaux.
Cet investissement devrait renforcer davantage la position stratégique du Maroc en tant que plateforme industrielle spécialisée dans les composants automobiles. Le royaume a su développer, ces dernières années, une infrastructure industrielle compétitive, soutenue par un réseau de zones franches telles que Tanger Tech ou Kénitra, une main-d’œuvre qualifiée, ainsi que des accords de libre-échange avec plus de 50 pays.
À ce sujet, un responsable du ministère de l’Industrie et du Commerce a déclaré que « ce nouvel investissement chinois reflète la confiance croissante de la communauté internationale dans le climat des affaires au Maroc. Il contribuera également à la création d’emplois hautement qualifiés, au transfert de technologies et au renforcement de la production locale dans la chaîne d’approvisionnement automobile ».
Le choix de Ningbo Gaofa de s’implanter au Maroc n’est pas anodin. L’entreprise, fournisseur majeur de groupes industriels mondiaux tels que Volkswagen, Geely et SAIC Motors, cherche à élargir sa présence à l’international et à renforcer sa capacité à répondre à la demande croissante du marché européen, notamment avec l’essor des véhicules électriques et hybrides.
Cette stratégie s’inscrit dans le cadre des relations sino-marocaines en plein essor, qui ont connu un développement significatif ces dernières années dans des domaines tels que les infrastructures, les énergies renouvelables et l’industrie de haute précision. Un rapport de la Chambre de commerce sino-africaine a souligné que le Maroc est désormais considéré comme une porte d’entrée privilégiée vers le marché africain, grâce à sa stabilité politique et à sa position géographique stratégique.
Ce projet devrait générer plus de 300 emplois directs et indirects, et contribuer à accroître le taux d’intégration locale dans l’industrie automobile, aujourd’hui premier secteur exportateur du Royaume, avec des exportations ayant dépassé les 140 milliards de dirhams en 2024, selon les données de l’Office des changes marocain.
Cette dynamique vient conforter l’ambition du Maroc de devenir la première plateforme de production automobile du continent, capable de rivaliser avec les grandes nations industrielles dans le domaine des voitures intelligentes et propres. Ce projet illustre également la vision du Royaume en faveur du développement industriel local et de la promotion des investissements à forte valeur ajoutée.