ALDAR / Meryem Hafiani
Le Maroc a lancé un nouveau projet agricole en partenariat avec le groupe chinois Jungnong, filiale de la China Agricultural Development Group, à travers un investissement d’environ 220 millions de dirhams marocains, soit près de 22 millions de dollars. Cet investissement intervient dans un contexte marqué par une forte pression sur le secteur agricole national en raison de la rareté des ressources hydriques et de l’aggravation des aléas climatiques.
Piloté depuis Hong Kong par la société chinoise, ce projet vise à introduire des systèmes agricoles avancés fondés sur des technologies modernes d’irrigation et de gestion des ressources, permettant ainsi une productivité élevée avec une consommation d’eau réduite. Il s’inscrit dans une démarche de soutien à l’agriculture durable au Maroc, particulièrement face aux défis environnementaux persistants auxquels le pays est confronté depuis plusieurs années.
La mise en œuvre du projet se fera par étapes, à commencer par le développement de fermes pilotes intégrant les technologies de l’agriculture de précision, avec un accent particulier sur la surveillance, le suivi et les capteurs intelligents. L’objectif est d’améliorer la qualité des récoltes tout en réduisant les coûts de production. Le projet ambitionne également de contribuer à la qualification de la main-d’œuvre locale à travers des opportunités de formation et d’emploi dans le domaine de l’agriculture intelligente.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations sino-marocaines, qui ne cessent de s’élargir à de nouveaux domaines économiques et productifs. Elle représente une avancée significative en matière d’investissements étrangers dans le secteur agricole marocain, devenu de plus en plus tributaire des solutions technologiques face aux pressions climatiques et hydriques.
Les experts du secteur estiment que l’intégration des solutions numériques et des technologies de pointe dans la gestion de la production agricole permettra non seulement d’assurer la continuité de l’activité, mais aussi de renforcer la capacité du Maroc à satisfaire ses besoins alimentaires en améliorant les rendements et en rationalisant l’utilisation des ressources, notamment l’eau.
