Le Maroc reste performant et régulier dans les indices d’attractivité et de stabilité, particulièrement en ce qui concerne le système bancaire et le cadre macro-économique, ressort-il du rapport de l’Institut Amadeus sur les indices de la stabilité et de l’attractivité en Afrique 2021.
Les fondamentaux macro-économiques ont fait preuve de résilience, avec un taux d’inflation contrôlé et un niveau de réserves de change satisfaisant bien que sous tension, indique-t-on dans ce rapport élaboré avec le soutien de Casablanca Finance City Authority.
Les auteurs du rapport soulignent également que les récentes levées sur les marchés internationaux (1 milliard USD en septembre 2020 puis 3 milliards USD en décembre) à un taux raisonnable (2,4% sur 7 ans en moyenne) prouvent la confiance des marchés dans les fondamentaux du pays.
En outre, la croissance des dernières années repose largement sur l’investissement public avec des effets d’entrainement incertains sur le secteur privé, ajoutent-ils.
Le rapport fait aussi savoir que les perspectives de croissance économique autour de 5% à 6%, en 2021, démontrent malgré l’impact social sur les Marocains travaillant dans les secteurs les plus sinistrés par la crise, d’une certaine forme de résilience de l’économie marocaine face aux conséquences de la pandémie et de la récession globale qu’elle a engendrée.
Au niveau de la stabilité, « le bilan est relativement bon, avec une faiblesse dans le secteur social où les indicateurs du chômage et du sous-emploi (18,2%), du chômage des jeunes (21,9%) et de l’insertion des femmes dans le marché du travail (21,3%) se comparent plutôt mal avec les autres pays africains, des défaillances que l’amélioration graduelle du niveau d’éducation tardent à résoudre ».
Et d’ajouter que les enjeux environnementaux et hydriques sont un point de faiblesse pour le pays à l’instar de ces voisins nord-africains et sahéliens.
Créés par l’Institut Amadeus en 2012 et mis à jour annuellement, les indices africains de stabilité et d’attractivité visent, d’une part, à mesurer, dans un contexte africain et selon les spécificités propres au continent, les performances au niveau économique et d’autre part à quantifier les vulnérabilités sociales et environnementales ainsi que le cadre politique et sécuritaire de l’ensemble des pays africains.
Cette édition des indices, survenant dans un contexte marqué par les conséquences de la pandémie de la Covid-19, qui a causé une contraction de l’économie mondiale, faisant basculer des millions de personnes sous le seuil de la pauvreté, a poussé l’Institut à élaborer, avec l’impulsion et le soutien du Comité scientifique, un indice composite des systèmes sanitaires, permettant ainsi de restituer une vision comparative de la performance des systèmes de santé africains.
Les Indices de la stabilité et de l’attractivité en Afrique, composés de plus de 70 sous-indicateurs calculés à partir de données publiées par des organismes internationaux, de statistiques nationales et de données qualitatives collectées par les experts de l’Institut Amadeus, permettent d’offrir une vision d’ensemble de la situation économique, politique et sécuritaire du continent et de comparer ainsi les performances des pays africains, tout en prenant en compte les particularités inhérentes à chacun d’entre eux et à chacune des sous-régions du continent.
Le Rapport 2021, qui présente la nouvelle version des indices, inclut des contributions sectorielles rédigées par des experts membres du Comité scientifique ainsi que par l’équipe de l’Institut Amadeus.
Traditionnellement annuelle, la publication de cette nouvelle édition des Indices a été décalée en 2021 pour mieux analyser et répercuter l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’attractivité et la stabilité des pays africains.