Le Maroc a besoin d’une révolution entrepreneuriale à même d’exploiter ses gisements de prospérité exceptionnels, a indiqué, jeudi à Casablanca, Ahmed Reda Chami, membre de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD).
« Pour exploiter pleinement ses gisements de prospérité exceptionnels et atteindre un nouveau palier de croissance, le Maroc a besoin d’une révolution entrepreneuriale », a souligné M. Chami lors d’une rencontre consacrée à la présentation, à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), du rapport sur le Nouveau Modèle de Développement (NMD).
Parmi ces gisements de prospérité, M. Chami a mis l’accent sur le capital naturel (mines et carrières, capital énergétique, capital agricole et forestier, l’économie bleue, la chimie verte et cosmétique durable) et immatériel (digital et numérique l’offshoring et tourisme, les industries culturelles et créatives, l’artisanat, les services aux entreprises) du Royaume.
Il a en outre évoqué le positionnement géostratégique du Royaume (la mobilité durable, biomédical, l’électronique, robotique et objets connectées, le textile et l’ameublement éco-responsables) et son marché intérieur (le commerce et services de proximité, les services collectifs, les métiers de construction, les services financiers, les industries domestiques, l’économie sociale et solidaire, les industries de souveraineté , les télécoms et le transport et logistique).
Pour ce faire, M. Chami a mis l’accent sur la modernisation du tissu économique, afin qu’il soit formalisé, concurrentiel et productif, la diversification pour introduire de nouvelles activités et de nouveaux savoir-faire, la montée en gamme pour augmenter la valeur locale et l’internationalisation pour orienter les entreprises vers l’export.
Il a, en outre, relevé que le NMD veut créer les conditions pour une accélération très forte de la croissance qui devrait atteindre 6% en moyenne afin de créer suffisamment d’emplois de qualité et financer les grandes ambitions du NMD notamment dans les secteurs sociaux.
L’amélioration de la qualité de la croissance est nécessaire pour le développement inclusif et durable, a-t-il dit, précisant que cette croissance doit être plus efficiente, et ce en s’appuyant davantage sur les gains de productivité avec une meilleure allocation de l’investissement vers les capacités productives et une contribution plus forte du secteur privé.
Cette croissance, a-t-il poursuivi, doit aussi être plus résiliente, avec une base productive plus diversifiée et plus riche en emplois, notamment formels, qualifiés et féminins, notant qu’elle doit également être répartie plus équitablement entre les citoyens et entre les régions, et ce en exploitant l’ensemble des potentialités économiques des territoires.
Ont pris part notamment à cette rencontre, tenue en mode hybride, le président et membres de la CSMD, le président et les membres du bureau de la CGEM.