
ALDAR/ Analyse
Il ne se passe plus une semaine sans que le régime algérien ne crée une nouvelle crise diplomatique, un spectacle qui reflète le blocage politique et l’absence de toute vision rationnelle pour gérer les affaires extérieures.
La diplomatie algérienne est passée d’un moyen de communication et de coopération à une plateforme d’insultes, de provocations et de dénigrement des pays voisins. Il n’est plus surprenant que des déclarations hostiles émanent des canaux officiels, devenant ainsi partie intégrante d’une stratégie systématique soutenue par les généraux du régime, visant à nourrir les tensions et détourner l’attention du peuple de l’échec interne accumulé.
Le dernier exemple de cette dégradation est apparu à travers la télévision nationale, censée refléter l’image et la responsabilité de l’État. Cependant, elle est devenue une tribune de populisme et de langage vulgaire dirigé contre les pays voisins, en violation flagrante des normes diplomatiques et médiatiques.
Ce comportement agressif n’est pas un phénomène ponctuel, mais reflète une crise structurelle du système de gouvernance, qui a trouvé dans “l’invention de l’ennemi extérieur” un moyen garanti de souder les rangs derrière le pouvoir, surtout avec la montée de la colère populaire en raison de la pauvreté, du chômage et de l’absence de perspectives de réforme. Les généraux ne gouvernent pas le pays selon une logique d’État, mais avec une mentalité de siège et de complot, ce qui rend l’Algérie de plus en plus isolée de son environnement et plus vulnérable à des pertes stratégiques à long terme.
Tandis que les pays voisins construisent des relations de partenariat et d’intégration, le régime algérien persiste à vivre dans le passé, continuant de semer le doute et d’attiser les rivalités, sans se rendre compte que le peuple est désormais plus conscient de ces pièces de théâtre usées qui n’impressionnent plus personne.
Jusqu’à quand l’avenir de l’Algérie restera-t-il prisonnier des calculs de généraux incapables de penser en dehors de la boîte des conflits artificiels ?