ALDAR / Analyse
Alors que le monde vit à l’ère de la circulation instantanée de l’information, les autorités algériennes continuent d’adopter une mentalité digne des années 1970, croyant pouvoir imposer à leur peuple des récits préfabriqués, comme si Internet n’existait pas, comme si des millions d’Algériens n’avaient pas accès à la vérité en un simple clic.
Dans cette scène surréaliste, l’Algérie avance inexorablement vers une collision inévitable avec la réalité internationale. À l’approche de la fin de l’année, les contours d’un règlement majeur de la question du Sahara marocain se dessinent clairement, avec la reconnaissance croissante de l’initiative marocaine d’autonomie par de nombreux pays, y compris certains qui soutenaient hier encore les thèses séparatistes.
Pourtant, à l’intérieur du pays, les propagandistes du régime continuent de réciter les mêmes discours éculés, célébrant des victoires diplomatiques fictives qui n’existent que sur les écrans des médias officiels. La grande question qui se posera une fois ce dossier régional clos sera la suivante : comment le pouvoir expliquera-t-il à son peuple des décennies de désinformation et d’hostilité artificielle envers le Maroc ?
La démagogie politique atteint son paroxysme lorsque le régime tente de présenter, plus tard, la solution marocaine comme le fruit de ses propres efforts, ou de suggérer que l’idée d’autonomie aurait trouvé son origine en Algérie ! Un paradoxe révélateur de la misère intellectuelle d’un discours officiel prêt à retourner sa veste face aux pressions de la réalité.
L’exemple le plus flagrant de l’effondrement du narratif algérien est sans doute le revirement de l’Espagne. Madrid, ancien pouvoir colonial dans la région, s’aligne désormais clairement avec la position marocaine, considérant l’autonomie comme une solution sérieuse et réaliste. Que reste-t-il alors à l’Algérie pour justifier son isolement, après l’abandon de ses anciens alliés ?
Au fond, ce n’est pas seulement un conflit territorial, mais une lutte entre deux visions du monde : celle qui s’adapte aux évolutions du temps et aux mutations de la scène internationale, et celle qui reste prisonnière d’une mentalité de complot et d’immobilisme idéologique.
Le plus inquiétant est que le régime algérien, au lieu de reconnaître ses erreurs et de redresser la trajectoire, persiste à nourrir les esprits de mensonges, gaspillant ainsi des opportunités précieuses de construire un Maghreb uni, capable de relever les défis du XXIᵉ siècle.
Le temps ne joue plus en faveur des partisans de la division ni des artisans du mensonge. La vérité finira par s’imposer, et le choc sera brutal : les peuples ne croient plus aux discours formatés ni aux récits usés, mais jugent à travers leurs intérêts et des réalités tangibles.
Alors seulement, tous les masques tomberont, et le régime algérien se retrouvera nu devant son peuple, après avoir épuisé jusqu’à la dernière once de son capital de mensonges.
