Près de 230.000 enfants et femmes enceintes ou venant d’accoucher « risquent de mourir de faim au Soudan », a alerté mercredi l’organisation non gouvernementale « Save the Children ».
Selon l’organisation, plus de 2,9 millions d’enfants souffrent de malnutrition et « 729.000 autres enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de malnutrition sévère », la forme la plus mortelle de la faim.
Dans un communiqué, le directeur local de l’organisation, Arif Noor, a déclaré que les conséquences du conflit au Soudan s’étendent sur le long terme, expliquant que « l’absence de saison agricole l’année précédente signifie qu’il n’y a pas de nourriture aujourd’hui et pas de semences aujourd’hui signifie qu’il n’y aura pas de nourriture demain ».
« Le cycle de la faim continue de s’aggraver, sans issue en vue, mais avec davantage de misère », a-t-il souligné, alors que plus de la moitié des Soudanais, dont 14 millions d’enfants, ont actuellement besoin d’une aide humanitaire pour survivre, d’après les Nations Unies.
Depuis le 15 avril dernier, un conflit armé fait rage entre l’armée soudanaise, dirigée par le lieutenant général Abdel Fattah Al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Dogalo.
Selon des rapports internationaux, les combats ont entraîné la mort de plus de 12.000 civils et la fuite de plus de 8,1 millions de personnes à l’intérieur du Soudan et vers les pays voisins, selon les statistiques du Bureau des Nations Unies pour la coordination de l’aide humanitaire au Soudan (OCHA).
Le 8 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à la majorité un projet de résolution appelant à la cessation des hostilités au Soudan avant le mois de Ramadan et demandant à toutes les parties au conflit de rechercher une solution permanente par le dialogue.