
Par Ghita Hafiani
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a levé le voile depuis Rabat sur une série de décisions qualifiées d’historiques, appelées à redessiner en profondeur le paysage du football africain. Au cœur de ces annonces figure le lancement imminent d’une nouvelle compétition continentale, baptisée « Ligue des Nations africaine », qui sera organisée en partenariat direct avec la FIFA, ainsi que l’adoption d’un nouveau rythme pour la Coupe d’Afrique des Nations, désormais programmée tous les quatre ans.
Selon Motsepe, ces réformes s’inscrivent dans une vision globale visant à moderniser et à rationaliser le calendrier des compétitions africaines, dans un contexte marqué par la saturation des agendas internationaux et la pression croissante exercée sur les joueurs évoluant dans les grands championnats européens. Le président de la CAF a souligné que l’objectif principal est d’instaurer un équilibre durable entre les exigences des sélections nationales et les intérêts des clubs, tout en préservant l’intensité et l’attrait du football africain.
La future Ligue des Nations africaine ambitionne de proposer un cadre compétitif régulier aux équipes nationales, avec des confrontations de haut niveau réparties tout au long de la saison. Cette nouvelle formule devrait renforcer la préparation technique et tactique des sélections, en s’inspirant des enseignements tirés de l’expérience européenne. Motsepe a également insisté sur le rôle central de la FIFA dans ce projet, évoquant un appui à la fois organisationnel, financier et technique destiné à garantir la crédibilité et la pérennité de la compétition.
Concernant la Coupe d’Afrique des Nations, le patron du football africain a tenu à dissiper les inquiétudes liées au passage à un cycle quadriennal. Loin de diminuer l’importance de la CAN, ce changement vise, selon lui, à en accroître la valeur sportive et commerciale, à renforcer son attractivité auprès des diffuseurs et des sponsors internationaux, et à offrir aux fédérations nationales des délais de préparation plus longs pour bâtir des équipes plus compétitives.
Ces annonces interviennent dans un climat de débat nourri au sein du football africain. Si certains acteurs saluent une réforme jugée indispensable pour aligner l’Afrique sur les standards internationaux, d’autres expriment des réserves, craignant une rupture avec le rythme auquel le public du continent est habitué. La CAF, sous l’impulsion de Patrice Motsepe, semble toutefois déterminée à aller de l’avant, estimant que la modernisation du système des compétitions est devenue un choix stratégique incontournable pour renforcer durablement la place du football africain sur la scène mondiale.




