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Projection à Washington du documentaire « Morocco, Morocco »

Le documentaire « Morocco, Morocco », réalisé par l’Américaine Jackie Spinner, a été projeté mardi soir à Washington, à l’initiative du Centre Pulitzer.

Le documentaire revient sur les origines du nom de la ville de Morocco, dans l’Indiana au centre des Etats-Unis, tout en essayant d’examiner la perception des habitants de cette ville sur le Maroc et celles des Marocains sur l’Amérique en général, en donnant la parole notamment à des enfants.

S’appuyant sur des entretiens avec des habitants de Morocco, le film révèle la relation que cette petite ville américaine entretient avec le Royaume.

« Ce film tente de comprendre les liens entre la ville de Morocco et le Maroc », a souligné la réalisatrice lors d’une rencontre tenue à l’issue de la projection, en présence de plusieurs journalistes, professeurs universitaires ainsi que des membres de la communauté marocaine aux Etats-Unis.

Le documentaire, d’une durée de 28 minutes, explique qu’en 1851, un cavalier portant des bottes en cuir marocaines rouges s’est approché de deux hommes en train de défricher un terrain dans une région au centre des États-Unis.

Selon la légende locale, les fondateurs ont nommé leur nouvelle ville située dans l’Indiana d’après les bottes du voyageur.

Ce documentaire, le second réalisé par Jackie Spinner, donne aussi un aperçu sur le mode vie dans les petites villes rurales de l’Amérique, et souligne le fort attachement des habitants aux traditions et coutumes locales.

Tourné à Morocco et au Maroc, notamment à Casablanca, le documentaire relate aussi comment la communauté rurale de la petite ville américaine tente de conserver son identité. En donnant la parole au médecin local, au shérif, à un tatoueur et à un agriculteur, le film donne une idée de ce que c’est que de vivre à Morocco au cœur de l’Amérique profonde.

Le point culminant du documentaire est la scène qui met en relief des enfants au Maroc et à Morocco, dont les idées les uns des autres nous rappellent que nous sommes tous liés.

« L’idée de ce film m’est venue en juillet 2019, quand je rentrais chez moi à Chicago avec mes deux fils nés au Maroc », a indiqué Jackie Spinner.

« Après avoir repéré une ville appelée Morocco dans l’Indiana sur une carte, j’ai décidé de m’y arrêter un matin », a-t-elle ajouté.

« Mon fils aîné se tourna alors vers moi en me lançant: cela ne ressemble pas au Maroc, alors que mon fils cadet m’a demandé où étaient tous les Marocains. C’est comme ça que l’idée du film est née », a expliqué la réalisatrice.

Spinner a passé les deux années suivantes à visiter la ville et à filmer avec son équipe pour déceler comment Morocco a eu son nom et quels liens existent-ils entre la ville de Morocco et le Maroc.

Le fil conducteur est le mystère des bottes rouges, qui figurent en bonne place sur le panneau de bienvenue de la ville, jusqu’au Maroc, où les dernières scènes ont été filmées au milieu de la pandémie.

« Morocco, Morocco » est le deuxième documentaire réalisé par Jackie Spinner, après « Don’t Forget Me » (2018).

 

Aldar : LA MAP

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