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La commune de Tah à Tarfaya, un lieu à forte charge symbolique pour les participants à la Marche Verte

Cinquante ans après, Tah (province de Tarfaya), n’a rien perdu de son lustre d’antan et demeure un haut lieu à forte charge symbolique pour les participants à la glorieuse Marche verte.

C’est dans cette commune mythique où ont convergé, en novembre 1975, les 350,000 volontaires ayant répondu à l’appel de Feu SM le Roi Hassan II pour participer à cette épopée nationale marquée à jamais dans les annales de l’histoire nationale.

Le 6 novembre 1975, les yeux du monde étaient tournés vers cette petite commune, visitée par le Sultan Moulay Hassan Ier en 1886, puis par feu SM le Roi Hassan II en 1985, où des centaines de milliers de Marocains s’impatientaient dans l’attente du signal royal pour marcher vers les clôtures barbelées séparant les provinces sahariennes de la mère-patrie.

Transférés à bord de camions et d’autocars, les volontaires établirent leurs campements entre Tarfaya et Tah, sous l’encadrement et la supervision des Forces Armées Royales (FAR).

En dépit des années, les souvenirs de cette épopée triomphale demeurent indélébiles et vivaces dans la mémoire de Mohamed Zouita, Haydar Bousaoula et Abdellah El Marouani. Les trois, témoins de cet événement historique, se souviennent de l’élan patriotique ayant envahi les volontaires.

Avec émotion, Mohamed Zouita (73 ans), affecté à Tarfaya en tant qu’infirmier en 1974, se remémore les moments forts de cette aventure ainsi que la mobilisation exemplaire des infirmiers chargés d’apporter soins et assistance aux marcheurs.

L’encadrement des participants s’effectua à Tarfaya avant de prendre la direction de la commune de Tah, alors considérée comme la frontière fictive séparant le Maroc de ses provinces sahariennes, selon Mohamed Zouita, alors coordinateur des équipes médicales.

Il s’attarde aussi avec une vive émotion sur la détermination inébranlable des volontaires, munis d’exemplaires du Saint Coran, armés de foi et drapés des couleurs nationales, à briser les barrières et à avancer jusqu’à la Sabkha d’Oum Dbaa (6 km).

Pour Haydar Bousaoula (68 ans), qui se trouvait au premier rang des marcheurs aux côtés de volontaires issus d’Errachidia, de Zagora et de Ouarzazate, cette marche pacifique restera gravée à jamais dans la mémoire nationale.

“Après avoir franchi la frontière factice établie par l’occupation espagnole, nous passâmes trois nuits à Sabkha Oum Dbaa, prêts à marcher vers Laâyoune”, dit-il, le ton empreint de fierté.

Il évoque également, le 9 novembre, quand feu SM le Roi Hassan II s’adressa à la Nation pour annoncer que la Marche avait atteint son objectif et demander aux volontaires de regagner leurs foyers.

Même émotion chez Abdellah El Marouani, membre de la Famille de la résistance et de l’Armée de libération, qui se remémore avec nostalgie sa décision, à l’âge de 33 ans, de s’inscrire parmi les volontaires à Tan-Tan, à l’instar de tant d’autres patriotes des provinces du Sud.

La journée du 6 novembre 1975 marqua un tournant dans l’histoire du Royaume : les Marocains libérèrent leur Sahara armés seulement du Coran, de la foi et du drapeau national, se souvient-il.

Auteur de plus d’une centaine de poèmes patriotiques, dont “L’inoubliable jour d’El Massira”, El Marouani affirme que la Marche Verte illustre de manière éclatante la capacité du peuple marocain à se mobiliser autour d’une cause fédératrice, dans un esprit d’unité et de discipline collective.

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