ALDAR / Meryem Hafiani
Le vote de l’Algérie à l’Assemblée générale des Nations unies en faveur de la Déclaration de New York, appelant à un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien et à la mise en œuvre de la solution à deux États, révèle de manière éclatante l’incohérence flagrante du régime. Alors que les responsables algériens multiplient les discours enflammés proclamant leur soutien indéfectible à la Palestine, leurs actes sur le terrain montrent une tout autre réalité : l’Algérie a soutenu des textes exigeant que le Hamas mette fin à son autorité à Gaza, remette ses armes aux autorités palestiniennes et condamne les attaques contre les civils.
Cette contradiction met en lumière la stratégie récurrente du régime : séduire l’opinion publique arabe par un discours populiste et militant, tout en s’alignant sur les pressions internationales pour protéger ses intérêts politiques. Cette posture hypocrite ne se limite pas à la scène diplomatique : elle constitue une manipulation délibérée de l’opinion publique, vendant une image double d’un pays prétendument défenseur de la Palestine mais réaliste et accommodant dès qu’il s’agit de décisions concrètes.
Les analystes internationaux dénoncent cette pratique comme une manœuvre calculée qui mine la crédibilité de l’Algérie auprès de ses voisins arabes et des grandes puissances. Elle soulève de sérieuses interrogations sur la sincérité du pays dans tout processus de paix réel. En clair, si les paroles affichent un soutien à la Palestine, les faits démontrent que l’Algérie privilégie avant tout ses intérêts stratégiques, au détriment de toute cohérence morale ou diplomatique.
