
Par La rédaction / ALDAR
Le journal français Le Monde a révélé la nomination du général russe Sergueï Surovikin, surnommé « le général Armageddon », en tant que chef des conseillers militaires russes en Algérie. Ce développement ne constitue pas une simple coopération militaire entre deux États, mais marque une dérive du régime algérien vers des alliances internationales dangereuses, susceptibles de menacer la stabilité régionale et de représenter un défi direct pour l’Europe et pour le Maroc.
Surovikin n’est pas un général ordinaire. Son nom est directement associé aux campagnes militaires les plus brutales menées par la Russie à l’époque moderne. Il a été l’un des principaux commandants russes lors de la guerre contre l’Ukraine, supervisant des bombardements intensifs ayant causé la mort de centaines de civils. Il a également dirigé les opérations militaires russes en Syrie, marquées par des tragédies humanitaires graves, notamment l’usage d’armes interdites et le ciblage d’infrastructures civiles et médicales.
Après être tombé en disgrâce au Kremlin à la suite de la rébellion du groupe Wagner en juin 2023, en raison de sa proximité avec son défunt chef Evgueni Prigojine, Surovikin a disparu brièvement avant de réapparaître en Algérie, précisément à Oran, en septembre de la même année. Son apparition n’a rien eu de fortuit : elle annonçait le début d’une relation stratégique et militaire plus profonde avec l’armée algérienne, en particulier avec le chef d’état-major, le général Saïd Chengriha.
Accueillir un général russe indirectement accusé de crimes de guerre et l’intégrer au cœur du dispositif sécuritaire et militaire du pays n’est pas un acte anodin. Cela révèle clairement l’orientation réelle du leadership algérien, qui se jette de plus en plus dans les bras de régimes hostiles à la démocratie et représentant une menace pour la paix régionale et internationale.
L’alliance entre Chengriha et Surovikin illustre l’union de deux forces partageant un long passé de répression et de despotisme, sans aucun respect pour la légitimité internationale ni les droits de l’homme. Elle confirme aussi, une fois encore, la nature strictement militaire du régime algérien, qui ne cache plus son vrai visage en tant que fer de lance d’un camp opposé au pluralisme et à la coexistence régionale.
La présence de Surovikin sur le sol algérien et son implication directe dans l’élaboration des politiques militaires du pays doivent alerter sérieusement l’Europe. La proximité d’une figure aussi répressive dans le voisinage européen ne peut être dissociée des ambitions expansionnistes ou démonstratives de la Russie en Afrique du Nord.
Quant au Maroc, cette évolution représente un défi sécuritaire majeur, notamment dans un contexte de provocations répétées de la part de l’Algérie, que ce soit à travers des discours politiques hostiles ou des mouvements militaires suspects à la frontière. L’implication de conseillers militaires du calibre de Surovikin est porteuse de significations graves et alimente les inquiétudes concernant l’engagement de l’Algérie dans des alliances visant à déstabiliser la région.
Cette alliance russo-algérienne ne sera pas un levier de puissance pour l’Algérie. Elle reflète plutôt l’isolement croissant du pays sur les plans régional et international. Alors que la majorité des nations privilégient la coopération, l’ouverture et le développement commun, le régime algérien s’entête à s’enfoncer dans des alliances avec des généraux de sang et de répression, croyant y trouver une forme de légitimité ou de force.
La réalité est tout autre : ces choix ne conduiront qu’à davantage d’isolement, de tensions et d’affaiblissement de la position de l’Algérie en tant qu’État.