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Le dossier du Sahara marocain aux Nations Unies : entre la réalité de la reconnaissance internationale et les conditions du retrait du dossier de la Quatrième Commission

ALDAR / Analyse

Le dossier du Sahara est l’une des questions régionales et internationales majeures qui suscitent un grand intérêt au sein des instances des Nations Unies. C’est un sujet complexe qui requiert un large consensus international avant toute étape significative à son égard.

Alors que le Maroc s’efforce de renforcer sa position juridique et diplomatique sur ce dossier, les conditions légales régissant le retrait du dossier de la Quatrième Commission des Nations Unies restent strictes et exigeantes.

Sur le plan procédural, il n’est pas possible de simplement retirer le dossier du Sahara occidental marocain de l’ordre du jour de la Quatrième Commission sans que l’Assemblée générale des Nations Unies ne tienne une session officielle dédiée à cet effet. Lors de cette session, une proposition de retrait du dossier doit être soumise, et pour qu’elle soit adoptée, elle doit recueillir l’appui des deux tiers au moins des États membres, soit 128 États sur les 193 membres.

Selon des sources diplomatiques non officielles, environ 112 pays dans le monde reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Ce chiffre important reflète les succès du Maroc dans le renforcement de sa position internationale concernant ce dossier, mais il reste inférieur au seuil minimum requis pour obtenir le retrait du dossier des Nations Unies. Par conséquent, le Maroc doit continuer à mobiliser un soutien international et diplomatique afin d’élargir le cercle des reconnaissances et de renforcer sa légitimité dans les forums internationaux.

Cette situation constitue un défi diplomatique majeur, dans la mesure où le Maroc s’appuie sur ses actions politiques intensives, ses alliances avec d’autres pays, ainsi que le soutien aux décisions émanant de diverses instances internationales, afin de garantir une reconnaissance accrue de sa souveraineté sur le Sahara.

Par ailleurs, la position équilibrée des Nations Unies maintient le dossier ouvert, ce qui nécessite la poursuite des efforts du Maroc à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation internationale.

Le dossier du Sahara demeure l’un des dossiers illustrant la complexité de la politique internationale, où les reconnaissances individuelles ne suffisent pas, mais un large consensus traduisant la volonté de la majorité internationale à l’Assemblée générale des Nations Unies doit être réalisé avant que le Maroc puisse modifier le statut du dossier au sein du système des Nations Unies.

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