ALDAR / Analyse
Le Raja Club Athletic vient de franchir une étape décisive de son histoire, après que les “sages du club” ont validé la décision de transformer le Raja en société anonyme sportive, une initiative qualifiée d’audacieuse et réfléchie, ouvrant la voie à une nouvelle ère de professionnalisation et de stabilité financière.
Cette décision, qui sera soumise à approbation lors de la prochaine assemblée générale, s’inscrit dans une volonté de restructuration administrative et financière du club, notamment par l’ouverture de son capital à de grandes institutions nationales. Parmi celles-ci figurent Marsamaroc et l’Agence Nationale des Ports (ANP), deux des principaux acteurs du secteur portuaire au Maroc et sur le continent africain.
Ces deux institutions géantes sont issues de la scission historique de l’Office National des Ports et disposent de capacités financières colossales : Marsamaroc a généré en 2024 plus de 50 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, dont plus de 10 milliards de bénéfices nets, tandis que les revenus de l’ANP ont dépassé 30 milliards de dirhams.
Marsamaroc a exprimé sa volonté d’investir 150 millions de dirhams sur trois ans, en échange de l’acquisition de 60 % des parts du club, ce qui valorise le Raja à plus de 250 millions de dirhams, selon des sources médiatiques.
Malgré certaines réticences internes, émanant de parties craignant une perte d’influence ou de privilèges, l’orientation générale semble aller vers l’ouverture d’une nouvelle page misant sur un équilibre sportif et financier durable, susceptible de replacer le club à sa place naturelle de pilier sportif de premier plan en Afrique.
Face à ces évolutions, il apparaît que le Raja a opté pour un changement réfléchi, posant les bases d’un projet professionnel viable et attractif pour les investissements. La privatisation pourrait-elle alors marquer le début d’un nouvel âge d’or ?
