Le gouvernement lance le round d’avril 2025 du dialogue social : nouvelles hausses salariales et engagement à poursuivre les réformes sociales

ALDAR/
Dans le cadre de sa volonté constante de consolider la culture du dialogue social comme pilier fondamental de la gestion des affaires publiques, le gouvernement marocain a lancé un nouveau round du dialogue social central en avril 2025. Cette initiative s’est tenue avec la participation des syndicats les plus représentatifs, de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ainsi que de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, sous la supervision directe du Chef du gouvernement.
Ce round a constitué une occasion pour dresser le bilan du dialogue social au cours des dernières années et examiner l’état d’avancement des accords sociaux précédents, en particulier ceux signés en avril 2022 et avril 2024. Le gouvernement a souligné que ces accords ont permis d’améliorer de manière tangible les revenus et les conditions de vie des salariés dans différents secteurs, tout en renforçant leur protection sociale.
Parmi les mesures phares mises en œuvre dans le secteur public figure le versement d’une augmentation générale des salaires de 1.000 dirhams par mois, répartie sur deux phases, au profit des fonctionnaires de l’administration publique, des collectivités territoriales et des établissements publics n’ayant pas déjà bénéficié d’une révision salariale antérieure. Des budgets importants ont également été alloués pour l’amélioration des salaires dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’enseignement supérieur, pour un montant global dépassant les 22 milliards de dirhams. Le salaire mensuel net moyen dans la fonction publique devrait ainsi atteindre 10.100 dirhams d’ici 2026.
Dans le secteur privé, le salaire minimum légal a été relevé de 15 % dans les activités non agricoles et de 20 % dans les activités agricoles, améliorant ainsi de manière significative les revenus mensuels des travailleurs. Le gouvernement a également réduit le nombre de jours de cotisation requis pour bénéficier de la pension de vieillesse, permettant à un plus grand nombre d’assurés d’en profiter, avec effet rétroactif.
Les réformes ont également concerné la révision de l’impôt sur le revenu, entraînant une amélioration des salaires dans les secteurs public et privé de plus de 400 dirhams par mois, pour un coût global estimé à 6 milliards de dirhams pour l’État.
Au cours de ce round, le gouvernement a réaffirmé son engagement à poursuivre la mise en œuvre des engagements sociaux, notamment par le versement de la deuxième tranche de l’augmentation générale des salaires en juillet prochain. Il prévoit également la poursuite de la revalorisation progressive du salaire minimum, en vue de son unification d’ici 2028. Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à poursuivre le dialogue sur les statuts des fonctionnaires des collectivités territoriales et de certaines catégories professionnelles telles que les ingénieurs, les administrateurs et les techniciens.
Dans le même esprit, un accord a été trouvé pour la création de commissions spécialisées chargées de revoir les textes régissant les organisations syndicales et le Code du travail. Un débat national sur la réforme des régimes de retraite sera également lancé, piloté par une commission nationale qui proposera une vision consensuelle fondée sur les principes convenus lors de l’accord social d’avril 2024.
Le gouvernement a conclu ce round du dialogue en soulignant l’importance de l’institutionnalisation du dialogue sectoriel entre les différents ministères et les partenaires sociaux. Une circulaire du Chef du gouvernement sera émise à cet effet pour inciter à la régularité de ces concertations et favoriser des solutions réalistes répondant aux attentes des salariés.