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Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) s’apprête à tenir son neuvième congrès national ce week-end, dans un climat politique tendu, notamment après l’annonce probable de la participation d’une délégation du mouvement de résistance islamique palestinien “Hamas”, une décision qui suscite des réactions contrastées sur la scène nationale.
Des sources internes au parti ont révélé que le congrès accueillera des représentants du mouvement palestinien, dirigés par le porte-parole officiel de “Hamas”, Fawzi Barhoum, ainsi que d’autres personnalités arabes, conférant à l’événement une dimension politique et régionale dépassant le cadre partisan habituel.
Cette participation intervient alors que des voix internes s’élèvent pour s’opposer à l’accueil des dirigeants du mouvement, notamment en raison de la situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza après des mois d’agression israélienne. Certains estiment que cette démarche est “politiquement inappropriée” et “risque d’alimenter des tensions internes inutiles”.
La direction du parti, de son côté, considère que cette invitation constitue “une expression de principes solidaires avec la cause palestinienne”, particulièrement dans un contexte de forte mobilisation populaire en faveur de Gaza. Le PJD affirme que “le dialogue avec les différents acteurs de la région ne contredit ni les constantes nationales ni les engagements diplomatiques du Maroc”.
Ce congrès est attendu comme un tournant important dans l’histoire du parti, après plusieurs années de transformations majeures, tant au niveau de la performance politique que de l’organisation interne. La présence palestinienne semble s’inscrire dans une tentative du parti de renouer avec son ancrage islamiste régional, dont l’influence a notablement diminué ces dernières années.